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Critique de PiertyM


Aussi lentement et surement, on glisse dans la culture profonde des funérailles en Afrique, au même rythme de la découverte que fera notre héroïne, Nina, des secrets qui couvraient jusque là la vie de son père, qu'elle croyait mieux connaitre, mais en fait, elle se rend compte qu'il n'avait toujours été qu'un étranger, aussi aurait-elle souhaité le revoir même pour une seule minute afin de lui demander quelques explications ou encore qu'il lui rassure tout n'est que mensonge. de l'amour d'une fille pour son père, on se retrouve à la croisée des cultures, des coutumes et à la découverte d'une société partagée entre traditions et nouvelles cultures, c'est simplement un voyage à la découverte de la nature humaine!

On retrouve l'obligation de solidarité communautaire africaine qui par moment apparaît comme une séance de thérapie car à ce moment de douleur chaque membre veille au bien-être de Nina, à combler le vide autour d'elle, chacun sait se faire serviable autour d'elle, et dans un autre moment toute cette communauté devient une charge bien lourde sur ses épaules qui deviennent à cette occasion bien frêles. La communauté se fait garante des grandes décisions, elle fait brandir la logique qui révèle les lois de la coutume, telle que repousser la date de l'enterrement à cause de la fête des ignames au cours de laquelle ne doit s'effectuer aucun enterrement, chacun profite de la situation pour tirer profit à l'image du cousin qui vient réclamer son dû de quatre millions avant même que l'enterrement ait lieu.

Veronique tadjo fait représenter deux culturels par les deux soeur, Nina par celle de l'Afrique, elle se soumet à la dernière volonté des morts, se confie à la famille pour mieux organiser les obsèques de son père, un peu scandalisée par la découverte des enfants que son père aurait eu dans des liaisons extra-conjugales mais elle finira par les accepter comme frères et soeur, par contre sa soeur, Gabrielle, représente tout le coté occidental, pourquoi consacrer tant de temps aux funérailles comme si l'on s'apprêtait à fêter un mariage, pour elle ses demi-frères n'existent pas et finalement elle ne viendra pas accompagner son père dans sa dernière demeure, elle estime qu'il vit toujours dans son coeur...

On pourrait dire que c'est une bonne étude sur l'organisation des funérailles en Afrique à partir du témoignage de l'auteure!
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