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Critique de RosenDero


Torakichi est herboriste itinérant. Toujours sur la route. Jamais à la maison.
Le jour où sa femme meurt, il se retrouve seul avec, sur les bras, un fils qu'il ne connait presque pas. le jeune père désemparé va alors décider de laisser la garde de l'enfant à sa soeur. le récit démarre quand, après deux ans d'absence, Torakichi décide de venir récupérer Shiro, âgé maintenant de 3 ans et 10 mois, et de l'emmener avec lui sur les routes...
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Je ne sais pas comment critiquer ce manga pour inciter chaque lecteur inscrit sur Babelio à aller le lire…
Mi Tagawa a réussi à me foutre les larmes aux yeux à au moins 4 ou 5 reprises avec l'histoire de ce jeune papa désemparé et de ce tout jeune garçon qui ne comprend pas (ou n'accepte pas) que sa maman soit partie pour toujours... C'est une situation qui parlera certainement à tous les parents et à tous ceux qui furent un jour un enfant (ça en fait du monde...) et qui résonne en moi d'une manière singulière.

C'est une histoire d'amour parental (dire paternel serait réducteur) dans laquelle l'enfant comme l'adulte vont ressortir grandis. le père, bien sûr, fait des erreurs, et au début du récit on aimerait lui hurler dessus, lui ouvrir les yeux, lui faire comprendre qu'un enfant de 3 ans ne peut pas toujours agir et réagir comme papa voudrait (ça a sommeil en pleine journée ; ça ne dort pas la nuit ; ça a envie de faire pipi d'une seconde à l'autre ; ça a besoin d'un câlin n'importe quand ; ça veut aider ; ça mime toutes nos actions...). Mais au fil du récit, et à l'aide de nombreux éléments extérieurs (dont une mère qui, bien que décédée, guide les deux protagonistes par sa présence, et Eiji un rapace de l'imaginaire japonais qui comprend mieux les humains que certains hommes...) la situation va évoluer, et, surtout, Torakichi va revoir ses priorités, comprendre son fils, sa situation délicate, ses sentiments, le manque d'une mère qu'il cherche sans cesse (la relation entre le jeune garçon et les petits Jizô —statues bordant les routes et destinées à protéger les enfants, dans lesquelles il imagine que sa mère est installée— est touchante).

À côté de cette histoire émouvante et souvent très drôle, le fait que Torakishi soit herboriste itinérant dans un Japon non daté et non localisé permet à la fois de présenter des coutumes et des moeurs pas toujours connus et d'offrir des informations botaniques (les adeptes de la médecine douce y trouveront leur compte !).

Poignant, émouvant, touchant, mais également drôle et comique, ce premier tome a vraiment tout pour plaire.
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