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Critique de fanfanchatblanc
Je vous ai lu lentement mais avidement.
Un monde étrange et dur. Une écriture unique où les descriptions de lieux, de flore et de faune nous entraînent dans un ailleurs dépaysant et nous subjuguent. Les éléments guident notre approche et notre compréhension.
Le vocabulaire est précis mais la forme se distingue de tout autre récit, car le rêve et l'hallucination sont là, prégnants. Nous sommes dans un autre monde, celui de l'imaginaire égaré dans un décor hostile de beauté presque diabolique.
"Il y avait cette ivresse excessive à traverser le vide"
Quelques instants tendres :
"Avec sa petite mémoire, Adrien faisait des noeuds entrelacés de mélancolie, il remontait les souvenirs du fond du puits. Sur l'onde de l'eau du petit seau, il revoyait dériver son enfance qui se cognait sur les côtes".
C'est doux et imagé et ce malgré une situation tragique de solitude sur fond de guerre et de folie.
Et ce vent du Nord qui transforme tout : les couleurs, les pierres, les oiseaux.. mais si essentiel aussi.
Et ces laboureurs rudes "avec posées sur leurs cous, des têtes d'un autre âge".
Et puis il y a Adrien qui, comme en aparté, nous raconte par le menu ce qu'il a reçu des autorités militaires, quelques bribes de sa mobilisation et la guerre et ses ravages, crûment : "La mère-patrie est une salope, elle ne lave jamais les culottes rouges de ses gosses".
Et la poésie furtive mais constante du "vieux" quand il raconte entre autres "l'histoire de ce corbeau qui sculptait à coups de becs des natures mortes dans des betteraves fourragères", le tout évoqué brièvement avant que la vie ne s'arrête. Un choix d'Adrien. "Il n'y avait pas de mal à mourir loin de la souffrance".
Nicolas a tout vu et tout lu de son autre planète.
Voilà j'ai été captivée et bouleversée.. tant par votre écriture si riche et si différente que par ce sujet aride et poignant..dans une vallée si particulière.
Je vous souhaite le meilleur.
Un monde étrange et dur. Une écriture unique où les descriptions de lieux, de flore et de faune nous entraînent dans un ailleurs dépaysant et nous subjuguent. Les éléments guident notre approche et notre compréhension.
Le vocabulaire est précis mais la forme se distingue de tout autre récit, car le rêve et l'hallucination sont là, prégnants. Nous sommes dans un autre monde, celui de l'imaginaire égaré dans un décor hostile de beauté presque diabolique.
"Il y avait cette ivresse excessive à traverser le vide"
Quelques instants tendres :
"Avec sa petite mémoire, Adrien faisait des noeuds entrelacés de mélancolie, il remontait les souvenirs du fond du puits. Sur l'onde de l'eau du petit seau, il revoyait dériver son enfance qui se cognait sur les côtes".
C'est doux et imagé et ce malgré une situation tragique de solitude sur fond de guerre et de folie.
Et ce vent du Nord qui transforme tout : les couleurs, les pierres, les oiseaux.. mais si essentiel aussi.
Et ces laboureurs rudes "avec posées sur leurs cous, des têtes d'un autre âge".
Et puis il y a Adrien qui, comme en aparté, nous raconte par le menu ce qu'il a reçu des autorités militaires, quelques bribes de sa mobilisation et la guerre et ses ravages, crûment : "La mère-patrie est une salope, elle ne lave jamais les culottes rouges de ses gosses".
Et la poésie furtive mais constante du "vieux" quand il raconte entre autres "l'histoire de ce corbeau qui sculptait à coups de becs des natures mortes dans des betteraves fourragères", le tout évoqué brièvement avant que la vie ne s'arrête. Un choix d'Adrien. "Il n'y avait pas de mal à mourir loin de la souffrance".
Nicolas a tout vu et tout lu de son autre planète.
Voilà j'ai été captivée et bouleversée.. tant par votre écriture si riche et si différente que par ce sujet aride et poignant..dans une vallée si particulière.
Je vous souhaite le meilleur.
