L'Italie se situe au coeur de ce roman, avec une quête éperdue de souvenirs, de passé qui sent la nostalgie, des mots murmurés plutôt que confessés.
Pierre Testard nous met à la suite d'un narrateur qui, débarqué dans l'antique cité romaine, se laisse vivre au fil de ses envies, sans projets réels et bien décidé à ne pas se laisser bousculer par le temps qui va. En guise de logement, il occupe l'appartement d'Ada Boetti, partie pour des absences à répétition. Lorsqu'elle débarque à l'improviste, c'est pour lui narrer son passé, par bribes, un peu comme un puzzle dont les pièces restent à assembler. Un monologue qui lui sert vraisemblablement d'exutoire. Tout reflète-t-il la vérité ? La question mérite d'être soulevée. Alors, le pensionnaire se nourrit des phrases qu'on lui déverse, se plie à l'exercice de s'immiscer dans la vie de l'autre, d'imaginer des idées, des odeurs, des murmures et des silences.
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