Les lois de la gravité

L'histoire racontée dans ce court roman n'est pas très vraisemblable ! Un jour, épuisée par la violence de son mari alcoolique et suicidaire, une femme a pris une (bonne) initiative: sur son balcon elle a poussé son "cher mari", qui s'est écrasé onze étages plus bas, l'enquête de police a rapidement conclu à un suicide. Et voici que, au début du livre, cette femme se présente à un commissariat pour se dénoncer au policier de permanence. Elle a choisi son jour: c'est dix ans moins un jour après le meurtre, donc il n'y a pas encore prescription ! le policier stupéfait veut fermement dissuader la femme de faire sa déposition, mais elle s'obstine sans répit. Cette situation très bizarre s'étend sur la totalité du roman: unité de lieu, de temps, d'action. Certes ! Mais ça ressemble plus à un exercice de style tout à fait gratuit, qu'à une tragédie ou même à une tragi-comédie. Les personnages n'ont pas vraiment d'épaisseur et le vain débat entre eux nous semble de plus en plus ennuyeux. Finalement, pour la dégoûter de connaitre le milieu carcéral, le policier livre la femme à une vingtaine de délinquants vraiment méchants, enfermés dans la cellule collective du commissariat... avec la seule consigne de ne pas la tuer. Mais c'est nous, les lecteurs, qui sommes dégoûtés !
C'est vraiment un euphémisme d'écrire que je n'ai pas aimé ce livre !