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Critique de Christophe_bj


A treize ans, Gabrielle perd son arrière-grand-mère bien-aimée, Maria, une maîtresse-femme espagnole qui a émigré en France lors de la dictature de Franco. Née grande prématurée, Gabrielle est tout de même devenue une gymnaste surdouée entraînée par Jacquie, qui ne laisse rien passer. le décès de son arrière-grand-mère provoque en elle un grand traumatisme qui se traduit par des problèmes alimentaires et des problèmes de souffle, d'autant plus qu'elle est asthmatique, et d'autres symptômes plus étranges. Mais Gabrielle déborde d'énergie et surtout exerce sur elle-même un contrôle qu'elle veut absolu. ● Dans cette famille, ce sont surtout les femmes qui comptent : l'arrière-grand-mère Maria, la grand-mère Josée, la mère Suzanne et sa soeur Bénédicte, les cousines et bien sûr Gabrielle, toutes placées sous la sauvegarde de la Sainte Vierge dont la statuette semble prendre des attitudes différentes (par exemple : « La Vierge secoue la tête de gauche à droite en signe de défaite »). ● La narration se déploie selon deux fils distincts, dont l'un part de la naissance prématurée de Gabrielle, et l'autre du décès de l'arrière-grand-mère. L'un a des numéros de chapitres en chiffres romains et l'autre en chiffres arabes. Ce procédé m'a semblé habile et bien mené. ● Même si nous savons que nous sommes dans le sud-ouest de la France, à une époque proche de la nôtre, l'autrice prend soin de gommer les repères spatio-temporels : aucune date n'est mentionnée et les villes ne sont désignées que par des périphrases, comme la Ville rose, la Ville du jazz, la Ville des fous, la Ville du jambon… Cela m'a paru une coquetterie dispensable, même si je comprends que c'est pour tirer le récit vers le conte. ● La narration est assumée par une instance disant « je », dont nous ne connaîtrons l'identité qu'à la fin du roman, parsemant le récit de « ma Gabrielle », « ma petite communiante »… ● le roman étant bâti sur sa chute, il est vrai très inattendue, à la manière d'une nouvelle, j'ai trouvé qu'il n'était pas exempt de longueurs malgré sa brièveté, même si le lecteur se demande constamment quelle est la nature des secrets que porte en elle Gabrielle : ses araignées noires, sa relation à la Vierge, les raisons de son anorexie… ● Je serai donc moins enthousiaste que la plupart des lecteurs de Babelio, même si dans l'ensemble c'est un premier roman qui me paraît prometteur.
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