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Critique de cats26
C'est un roman que j'ai trouvé en littérature jeunesse mais dont le message me semble bien plus général et d'ailleurs, je pense qu'il m'a plus touchée car j'étais plus âgée.
D'ailleurs, je ne pense pas que le fait que la protagoniste principale ait 11-12 ans le destine forcément à un jeune public. Cela révèle combien la séparation des genres de littérature peut parfois être artificielle.
D'autant, plus que la tonalité de ce roman est plutôt mature, le rythme lent et posé.
Cela relate la vie tranquille de Julia, 11 ans, dans une petite ville tranquille de Californie : ses amitiés, son entrée progressive dans l'adolescence, son premier béguin, ses problèmes de famille...
Cependant, Julia est aussi témoin d'un bouleversement extra-ordinaire, planétaire : la Terre ralentit sa rotation. La durée des nuits et des jours augmente, le rythme des journées est chamboulé, le champ magnétique est perturbé, la gravité change, avec tout ce que cela entraîne d'un point de vue météorologique et écologique.
J'ai lu beaucoup de romans de fin du monde, de cataclysmes mondial mais souvent c'est l'Homme qui en est la cause et il essaie ensuite de reconstruire quelque chose.
Ici, c'est la Terre, elle-même qui se retourne contre ses habitants et provoque le lent dépérissement de la vie sur toute sa surface, sans issue possible.
Le récit n'est pourtant pas dramatique; Julia raconte les petits bonheurs quotidiens, l'être humain qui s'adapte comme il le peut (la journée de 24h est notamment maintenue alors qu'elle dure 25, 26, 27 heures puis de plus en plus longtemps), mais aussi le surgissement des travers négatifs de l'espèce humaine dans cette situation exceptionnelle (les gens qui stockent tout pour pouvoir survivre à tout prix, la ségrégation entre ceux qui respectent le temps pendulaire et ceux qui respectent le temps solaire, l'apparition de gourous et de sectes).
Bref, il ne se passe pas grand chose de majeur en soi : pas de grand combat, de lutte majeure, de quête à faire pour renverser l'inéluctable mais juste la continuation, malgré tout, d'un semblant de vie dans une société qui garde les mêmes cadres qu'auparavant.
L'héroïne est trop jeune pour agir, pour faire quoi que cela soit et d'autre part, il n'y a rien à faire sauf de continuer.
Et c'est ce que j'ai trouvé émouvant dans ce roman : le fait que l'héroïne qui a conscience qu'à son âge, si tendre, le meilleur de sa vie est derrière elle et non pas devant et qui, en dépit de tout, continue d'aimer, de trouver à sourire et montre la force de vie et de résistance de l'espèce humaine.
Ce roman, narré à la première personne est en quelque sorte le journal de Julia, le témoignage de ce qui a été, est mais ne sera plus, la trace qu'elle veut laisser derrière pour signifier "j'étais là".
Il est vrai que ce n'est pas un roman très gai, ni optimiste mais sa beauté réside dans la mise en évidence du caractère éphémère de notre situation sur Terre et du message de profiter du présent.
Ce roman arrive, pour moi, à nous toucher dans ce champ vaste et surpeuplé de la littérature d'anticipation actuelle.
En résumé, un coup de coeur.
D'ailleurs, je ne pense pas que le fait que la protagoniste principale ait 11-12 ans le destine forcément à un jeune public. Cela révèle combien la séparation des genres de littérature peut parfois être artificielle.
D'autant, plus que la tonalité de ce roman est plutôt mature, le rythme lent et posé.
Cela relate la vie tranquille de Julia, 11 ans, dans une petite ville tranquille de Californie : ses amitiés, son entrée progressive dans l'adolescence, son premier béguin, ses problèmes de famille...
Cependant, Julia est aussi témoin d'un bouleversement extra-ordinaire, planétaire : la Terre ralentit sa rotation. La durée des nuits et des jours augmente, le rythme des journées est chamboulé, le champ magnétique est perturbé, la gravité change, avec tout ce que cela entraîne d'un point de vue météorologique et écologique.
J'ai lu beaucoup de romans de fin du monde, de cataclysmes mondial mais souvent c'est l'Homme qui en est la cause et il essaie ensuite de reconstruire quelque chose.
Ici, c'est la Terre, elle-même qui se retourne contre ses habitants et provoque le lent dépérissement de la vie sur toute sa surface, sans issue possible.
Le récit n'est pourtant pas dramatique; Julia raconte les petits bonheurs quotidiens, l'être humain qui s'adapte comme il le peut (la journée de 24h est notamment maintenue alors qu'elle dure 25, 26, 27 heures puis de plus en plus longtemps), mais aussi le surgissement des travers négatifs de l'espèce humaine dans cette situation exceptionnelle (les gens qui stockent tout pour pouvoir survivre à tout prix, la ségrégation entre ceux qui respectent le temps pendulaire et ceux qui respectent le temps solaire, l'apparition de gourous et de sectes).
Bref, il ne se passe pas grand chose de majeur en soi : pas de grand combat, de lutte majeure, de quête à faire pour renverser l'inéluctable mais juste la continuation, malgré tout, d'un semblant de vie dans une société qui garde les mêmes cadres qu'auparavant.
L'héroïne est trop jeune pour agir, pour faire quoi que cela soit et d'autre part, il n'y a rien à faire sauf de continuer.
Et c'est ce que j'ai trouvé émouvant dans ce roman : le fait que l'héroïne qui a conscience qu'à son âge, si tendre, le meilleur de sa vie est derrière elle et non pas devant et qui, en dépit de tout, continue d'aimer, de trouver à sourire et montre la force de vie et de résistance de l'espèce humaine.
Ce roman, narré à la première personne est en quelque sorte le journal de Julia, le témoignage de ce qui a été, est mais ne sera plus, la trace qu'elle veut laisser derrière pour signifier "j'étais là".
Il est vrai que ce n'est pas un roman très gai, ni optimiste mais sa beauté réside dans la mise en évidence du caractère éphémère de notre situation sur Terre et du message de profiter du présent.
Ce roman arrive, pour moi, à nous toucher dans ce champ vaste et surpeuplé de la littérature d'anticipation actuelle.
En résumé, un coup de coeur.
