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Critique de Bernardbre


Du 23 juin au 18 août 2012, la Ville de Guérande a présenté une grande rétrospective de l'oeuvre de Gustave Tiffoche, disparu en 2011. Cet artiste aux talents si multiples reste quelque peu méconnu. Peut-être parce que l'homme, peu soucieux de se vendre, était discret ; parce qu'aussi, il était libre, non conformiste. Il n'est que de voir la couverture de l'ouvrage qui accompagne l'exposition. Quatre oeuvres y sont reproduites : un paysage de manière postimpressioniste, deux compositions abstraites et un portrait de jeune fille sur fond de coquelicots, que l'on croirait sorti d'un film d'animation. À se demander si ces quatre oeuvres sont du même auteur. C'est ainsi que Tiffoche déroutait parfois ceux qui suivaient son travail, ne prenant pas toujours les chemins où on l'attendait. Bouleversé par Van Gogh, puis passionné par l'abstraction géométrique dont il finit par se lasser, il retourne à la figuration avec des oeuvres très fraîches, joyeuses spirituelle, il n'était pas pour autant « torturé » ni ne se pensait en artiste maudit. Au contraire, son existence fut plutôt sereine près de Sylvette, l'amour de sa vie, de ses enfants et des amis choisis qu'il accueillait avec chaleur. Tel un Monet, un Renoir ou un Picasso, Tiffoche semble avoir été un artiste heureux, pour qui l'acte de peindre et de modeler (il était aussi un grand potier) fut source de joie. C'est ce qui ressort de ce livre de belle facture, piloté par Bernard Bretonnière [, Catherine Bailhache-Touguet, Laurent Blanchard, Jeannette et Jean Branchet, Bernadette et Christian Cochy, Alain Gallicé, Josick Lancien et Sylvette Tiffoche]. On y découvre à travers une riche illustration toutes les facettes du talent de Tiffoche, mais aussi grâce aux témoignages d'amis, de proches, ses grandes qualités humaines. Tous ceux qui ont eu la chance de l'approcher s'accordent sur ce point. Ceux qui ne l'ont pas eue ont envie d'aimer cet homme qui percevait «des choses lumineuses» et ne se prenait pas au sérieux : «Je suis infoutu de donner des explications.»
Alain GIRARD-DAUDON

Chronique parue dans "Encres de Loire" n° 61, automne 2012, page 27
Lien : http://www.paysdelaloire.fr/..
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