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Critique de EvlyneLeraut


« Quelle heure est-il au mont Olympe ? »
« Comme un coeur qui se brise » est une nage dans un lac entre vallées et montagnes.
Un roman fragile, intense et confident.
Il faut lire doucement, là où le verbe est noble et lumineux. On ressent Baruch-Danton Bèchefer en quête existentialiste. En attente de revoir ce qui fût, advenir de nouveau, subrepticement. Il observe par la fenêtre de son antre, les hôtes déambuler. La métaphore des souvenirs à fleur de peau.
L'âge a passé sur lui, immanquablement, comme la neige fondue, sans signe avant coureur. Dans une solitude infinie mais volontaire, retiré de la vie, dans une grotte où ne gravite que l'insistance pavlovienne de son amour pour Aurore.
« Comme un coeur qui se brise » porcelaine brisée sur le sol de ses jours. Entre la causticité et l'aridité de ses rancoeurs, persiste la dernière fleur, insolente et rebelle dans un vase symbolique.
« Pendant trois ans, je me suis désolidarisé de l'humanité ».
Un kaléidoscope entre missives, point d'appui d'une auteur qui s'échappe de la fiction et laisse la vérité (la sienne) s'émouvoir dans une trame où, le « je » déplace les pions. Case noire (l'auteur) case blanche peut-être lui-même.
Il jongle ainsi dans une histoire où les protagonistes avancent, bandeau noir sur les yeux, avec les délivrances, les prononciations de l'humanité même.
Ce livre à tiroirs, dont les signaux de haute contemporanéité sont la pluie battante, les éclaircies, l'aurore boréale et plus encore.
Ici, s'épanche tel Diogène (cynique et libre) Baruch-Danton Bèchefer. Il est le funambule sur la corde tendue. Cherche son souffle immanquablement et la beauté de ce récit lui rend hommage.
Ce roman est l'interlude. Il faut écouter les notes de la vie, parfois grinçantes, amères et véritables.
Cette histoire authentique est un kaléidoscope d'une choralité à percevoir. Et c'est bien ainsi. Chacun (une) apporte sa pierre à l'édifice d'une renaissance en advenir. L'amour est l'intrinsèque de ce roman original. le fil rouge : la déambulation de Barech-Danton Bèchefer au coeur même de son propre labyrinthe.
Aurore, levier et point d'appui, l'encre de ce livre bleu-nuit qui n'a pas dit son dernier mot.
Un livre rédempteur, un feu de cheminée, un regard perçant, l'aigle au sommet du monde.
Qui de Pierre-Alain Tilliette ou du roman-même de Baruch-Danton Bèchefer ?
Lisez ce livre et vous saurez.
Publié par les majeures Éditions le Passage.
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