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Critique de denfont
Venise s'enfonce dans l'hiver, les touristes se font rares. Luca, qui vient d'enterrer son père, un galeriste réputé, voit que, comme la ville, sa vie est en train de sombrer lentement : à 32 ans il n'en a rien fait et vit de petits boulots. Peut-il reprendre la suite de son père, alors qu'il a tourné le dos à l'art jusque là ? L'autre imprévu, ce sont deux rencontres : celle d'une jeune mendiante étrangère, défigurée et muette, et celle d'une Vénitienne rayonnante de beauté, qui semble vivre de ses charmes. Trois chocs donc, qui bousculent Luca, car désormais rien ne se passe comme il l'attend.
Il tente de tracer sa vie, comme le Grand canal qui serpente dans Venise, mais les réactions des deux femmes sont toujours inattendues, comme les ruelles de la vieille ville qui tournent brusquement et se finissent parfois en impasse. La mendiante s'accroche à lui, alors que la belle s'échappe, sauf quand c'est l'inverse...
Luca parcourt les canaux et les rues, les palais et les maisons pleines de gravats, nous dévoilant la Venise des Vénitiens, loin des sempiternels clichés pris par les touristes. Ce faisant, il nous brosse le tableau de la société vénitienne, avec ses hypocrisies et sa convivialité, où cohabitent des princes et des truands.
Où est la vérité ? Dans une magnifique fresque "découverte" sous un enduit, dans un tableau de maître recouvert par une autre scène ? Les amoureux de l'art des 15-16ème siècles seront comblés par les connaissances de l'auteur. En fait, c'est dans l'oeil de celui qui aime que se tient la beauté. Peu importent la date et la signature.
En décapant les couches superficielles des apparences, Luca avance ainsi dans sa vie et dans sa relation avec ces deux femmes, car la figure abîmée et le beau visage sont aussi des apparences. La preuve en est faite au carnaval, lorsque des masques les recouvrent.
Imprévisible féminin ? En tout cas Jean Tirelli a le chic pour faire sans cesse basculer l'histoire dans l'inattendu, si bien qu'elle nous happe et lui nous tient, jusqu'à l'ultime page.
Merci Jean pour cette plongée double, dans Venise et dans l'âme humaine.
Il tente de tracer sa vie, comme le Grand canal qui serpente dans Venise, mais les réactions des deux femmes sont toujours inattendues, comme les ruelles de la vieille ville qui tournent brusquement et se finissent parfois en impasse. La mendiante s'accroche à lui, alors que la belle s'échappe, sauf quand c'est l'inverse...
Luca parcourt les canaux et les rues, les palais et les maisons pleines de gravats, nous dévoilant la Venise des Vénitiens, loin des sempiternels clichés pris par les touristes. Ce faisant, il nous brosse le tableau de la société vénitienne, avec ses hypocrisies et sa convivialité, où cohabitent des princes et des truands.
Où est la vérité ? Dans une magnifique fresque "découverte" sous un enduit, dans un tableau de maître recouvert par une autre scène ? Les amoureux de l'art des 15-16ème siècles seront comblés par les connaissances de l'auteur. En fait, c'est dans l'oeil de celui qui aime que se tient la beauté. Peu importent la date et la signature.
En décapant les couches superficielles des apparences, Luca avance ainsi dans sa vie et dans sa relation avec ces deux femmes, car la figure abîmée et le beau visage sont aussi des apparences. La preuve en est faite au carnaval, lorsque des masques les recouvrent.
Imprévisible féminin ? En tout cas Jean Tirelli a le chic pour faire sans cesse basculer l'histoire dans l'inattendu, si bien qu'elle nous happe et lui nous tient, jusqu'à l'ultime page.
Merci Jean pour cette plongée double, dans Venise et dans l'âme humaine.
