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Critique de vincentf


Au fil des livres, Toussaint devient plus sombre et plus tendre, presque romantique. Tout dans ce roman est mouvement, fuite perpétuelle, sentiment de la fragilité de l'instant, main de Li Qi tenue sur cette moto qui fuit absurdement dans Pékin, larmes de Marie à la fin du roman, où tout s'arrête, au milieu de la mer. L'attention aux détails les plus saugrenus ne fait qu'accroître cette densité de l'instant vécu, annonce de la mort du père de Marie dans le téléphone portable venant arrêter non pas le train qui file à grande vitesse mais le narrateur, qui se trouve immobilisé dans les bras de Li Qi, vivant par procuration le sentiment de Marie que pourtant il est sans doute en train de perdre.

On a l'impression parfois, en lisant ce roman, de lire de la poésie, tant tout semble parfois s'arrêter en plein mouvement, tant les couleurs abondent, tant les sentiments se heurtent dans la poitrine d'un personnage qui ne s'épanche pas, mais qui décrit presque froidement ce qu'il vit, des détails les plus absurdes, toujours signifiants, aux sentiments les plus intimes. J'attends avec impatience le prochain Toussaint.
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