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Critique de Enroute
Towa commence par mettre en évidence que la question de la philosophie africaine s'est longtemps limitée à celle de son existence, les philosophes limitant à l'Europe l'existence de la philosophie et, comme Heidegger et Hegel, la niant en dehors. Mais comme Hegel ne connaissait rien à l'Afrique, la question mérite encore d'être posée.
La philosophie en Afrique a commencé par être une ethnophilosophie ou une recherche de fondation d'un mode de pensée dans les modes d'existence traditionnels. Il ne faut pas confondre l'histoire de la philosophie et la philosophie car relever comment on pensait autrefois, ce n'est pas garantir de philosopher. Les ethnophilosophies s'enferment dans une pensée de refus et d'illusion qui, en fait, nie la pensée. Towa ne voit pas de différence entre la définition de la philosophie que ses partisans en font et ce qu'ils écriraient s'ils voulaient nier l'existence de toute philosophie. de fait, ce n'est pas la culture qui est élevée à la philosophie, mais la philosophie qui se résorbe dans la culture.
Il faudrait plutôt pour dégager une philosophie africaine que les Africains tentent d'en définir leur mode d'être au monde et leur projection dans le monde. Que veut-on être, que veut-on devenir ? Prenant exemple sur la Russie et la Chine, il note qu'adopter les méthodes philosophiques européennes ne compromet que temporairement la pensée et permet au contraire à long terme le développement d'une pensée complexe qui retrouve d'elle-même ses origines. Ce serait une voie à exploiter et l'approfondissement du consciencisme de Nkrumah serait une piste à suivre.
Ce qui est philosophie en Europe, c'est la scientificité. Pour apprendre à penser aujourd'hui, il faut retracer l'histoire de la pensée - non pas pour figer une culture ou une tradition, mais comprendre pourquoi et comment on en vient à penser comme on pense aujourd'hui. Reprendre les travaux de Cheikh Anta Diop sur une prétendue filière égyptienne et en dégager l'objectivité serait nécessaire.
En résumé, la philosophie ne peut être une manière de figer le passé mais doit être une projection d'une communauté vers l'avenir. Cela se fait par la compréhension de son passé et des enjeux du présent par l'emploi des méthodes éprouvées, même si elles viennent de l'extérieur à la communauté - elles seront de toute façon dépassées.
La philosophie en Afrique a commencé par être une ethnophilosophie ou une recherche de fondation d'un mode de pensée dans les modes d'existence traditionnels. Il ne faut pas confondre l'histoire de la philosophie et la philosophie car relever comment on pensait autrefois, ce n'est pas garantir de philosopher. Les ethnophilosophies s'enferment dans une pensée de refus et d'illusion qui, en fait, nie la pensée. Towa ne voit pas de différence entre la définition de la philosophie que ses partisans en font et ce qu'ils écriraient s'ils voulaient nier l'existence de toute philosophie. de fait, ce n'est pas la culture qui est élevée à la philosophie, mais la philosophie qui se résorbe dans la culture.
Il faudrait plutôt pour dégager une philosophie africaine que les Africains tentent d'en définir leur mode d'être au monde et leur projection dans le monde. Que veut-on être, que veut-on devenir ? Prenant exemple sur la Russie et la Chine, il note qu'adopter les méthodes philosophiques européennes ne compromet que temporairement la pensée et permet au contraire à long terme le développement d'une pensée complexe qui retrouve d'elle-même ses origines. Ce serait une voie à exploiter et l'approfondissement du consciencisme de Nkrumah serait une piste à suivre.
Ce qui est philosophie en Europe, c'est la scientificité. Pour apprendre à penser aujourd'hui, il faut retracer l'histoire de la pensée - non pas pour figer une culture ou une tradition, mais comprendre pourquoi et comment on en vient à penser comme on pense aujourd'hui. Reprendre les travaux de Cheikh Anta Diop sur une prétendue filière égyptienne et en dégager l'objectivité serait nécessaire.
En résumé, la philosophie ne peut être une manière de figer le passé mais doit être une projection d'une communauté vers l'avenir. Cela se fait par la compréhension de son passé et des enjeux du présent par l'emploi des méthodes éprouvées, même si elles viennent de l'extérieur à la communauté - elles seront de toute façon dépassées.
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