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Critique de latina


Haut Moyen-Age, Northumbrie, Pictes, Angles, Saxons, synode de Whitby, abbaye de Streoneshalh, Eglise de Colomba versus Eglise romaine...
Tout ça, c'est du charabia pour vous ?
Eh bien, pour moi, ça l'était, mais ça ne l'est plus !

Ce premier tome des aventures de soeur Fidelma, la belle et fougueuse jeune femme aux yeux verts, m'a au premier abord totalement désorientée.
En effet, nous sommes dans le centre-est de l'Angleterre, royaume battu par les vents, déchiré par les différents peuples, maintenu tant bien que mal par le roi Oswy. Et pour couronner le tout, la religion s'en mêle : les barbares ont été christianisés, mais le christianisme lui-même s'est déchiré en partisans de Columba et partisans de Rome, pour de simples raisons de rites. Quand faut-il fixer la date de Pâques ? Avec quels doigts faut-il bénir ? Comment la tonsure des moines doit-elle être réalisée ? Et plus important : les religieux peuvent-ils se marier ?

C'est dans ce chaudron bouillonnant de conflits qu'arrive Fidelma, originaire d'Irlande, en vue de servir d'avocate lors du grand rassemblement des religions à l'issue duquel sera décidée la prédominance d'une des 2 Eglises. Et là, contre toute attente (non, je rigole, nous sommes dans un polar), un meurtre a lieu, celui d'une des responsables de l'Eglise de Colomba, son amie, de surcroît. Fidelma sera chargée d'élucider le mystère de ce crime, en compagnie du jeune moine fringant Eadulf. Dans quel bourbier se sont-ils lancés ! Politique, religion, amour..., le tout dans une abbaye résonnant des disputes assassines, le long des couloirs sombres et dans des caves lugubres, sans oublier la mer dont les rouleaux battent les rochers tout proches.

A vrai dire, mon énervement dû aux nombreuses informations de toutes sortes et aux multiples noms aux consonances totalement étrangères, tout ceci asséné dans les 60 premières pages, a quelque peu conditionné mon arrivée dans cette époque lointaine. Et si j'ai suivi avec intérêt l'enquête – très classique - de Fidelma et Eadulf, je n'ai pas été particulièrement passionnée. N'empêche, je vais laisser sa chance à soeur Fidelma, et je me lancerai prochainement dans « Maitre des âmes », lauréat du prix Historia du roman policier historique 2010.

Au moins, je ne sortirai pas idiote de cette lecture, je savais que la chrétienté s'était construite non sans mal, j'en ai encore eu la confirmation ici.

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