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Critique de MarionJL


Après un tome que j'avais trouvé un peu moins bon (une lune de sang), on retrouve un grand cru des aventures de Fidelma et Eadulf. L'intrigue tourne autour des droits d'héritage et des droits de propriété individuelle, qui étaient fort différents dans la société celte irlandaise. Comme souvent, on retrouve une opposition entre le droit irlandais et le droit canonique des pénitentiels. C'est ce qui fait pour moi tout l'intérêt des livres - voir cette opposition entre l'église d'Irlande et l'église de Rome, assister à la transformation de la société celte sous l'impulsion d'une romanisation du christianisme et au cheminement du dogme catholique en fonction des agendas politiques, que ce soit de prélats romains ou irlandais.

Dans l'introduction, l'auteur prévient que ce tome porte sur les lois d'héritage et en particuliers des femmes. J'ai trouvé moins que pour d'autres tomes. Pour moi il portait surtout sur les lois qui régissent la propriété, la protection des faibles d'esprits et le partage des eaux.

Dans ce tome, Fidelma est de plus confrontée à un petit village qui se laisse embarquer par la prédication agressive d'un prêtre et qui par conséquent ne respecte plus la loi des brehons, considérée comme païenne. On ressent fort son abattement lié aux changements sociétaux dus à l'influence de l'église romaine dont elle considère les enseignements religieux comme s'éloignant des enseignements christiques originaux. C'est effectivement vrai que c'est le premier tome où son statut de dalaigh n'inspire pas le respect et n'est pas suffisant pour faire respecter l'ordre. Ce qui apporte au lecteur un peu de nouveauté par rapport aux tomes précédents.

Comme d'habitude l'intrigue est très bien menée, que ce soit en terme d'enquêtes, de vraisemblance des interrogatoires et des réactions des gens ou de mobile. Quelques ficelles sont un peu redondantes par moment (le magistrat qui se laisse encore enfermer, l'appel à la haine du religieux), mais la lecture donne un vrai moment de plaisir.
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