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Critique de Kio971


Le dernier Lapon, d'Olivier Truc, est un livre dont on se dit quand on en commence la lecture, que l'on a affaire à un roman policier gentillet, du genre de ceux de Viveca Stein, la culture sami - ce peuple autochtone du nord de l'Europe, d'éleveurs de rennes, vivant sur un territoire allant du nord de la Norvège à l'extrême nord-ouest de la Russie - en toile de fond.

Mais, au fil des chapitres, l'histoire s'étoffe, l'intrigue se révèle plus complexe que ce qu'elle laissait supposer au premier abord, et l'arrière-plan sami se rapproche pour prendre de plus en plus de place.

On pourrait comparer le dernier Lapon à Yeruldelgger, même si les personnages ne se ressemblent absolument pas. Comme dans le roman de Ian Manook, le livre d'Olivier Truc nous fait découvrir une culture d'éleveurs nomades, ses croyances, ses traditions, les paysages dans lesquels elle évolue.

On découvre aussi la nuit polaire, puisque l'intrigue se déroule entre un 10 janvier et un 28 janvier et que l'auteur prend soin, à chaque nouvelle journée que ses personnages entament, d'indiquer l'heure de lever et celle de coucher du soleil, ainsi que la durée d'ensoleillement du jour.
C'est une précision qui aide à se projeter dans le roman et à mieux comprendre la vie quotidienne, au-delà de celle des personnages, des gens vivant dans ces contrées.

On découvre aussi que la Laponie n'a pas l'aspect lisse et un peu mièvre d'image de Pays du Père Noël qu'on lui attribue souvent.

Les derniers chapitres sont denses et intenses. Quand le dénouement est enfin révélé, on a totalement changé d'opinion sur le livre : on est passé de la tasse de camomille au verre de rhum marie-galantais (les rhums de Marie-Galante titrent à plus de 60°) et quand on referme le dernier Lapon, on est sonné, un peu étourdi (les rhums marie-galantais ont cet effet là aussi) et on comprend pourquoi ce roman policier a obtenu 23 prix littéraires.
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