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Critique de Acerola13


Un bouquin passionnant qui propose un petit tour d'horizon des hackers russes les plus connus, des gentils aux truands en passant par les patriotes. Au fur et à mesure des chapitres, Daniil Turovsky lève le voile sur ce qui les rassemble et les différencie, et montre la manière dont ils s'inscrivent dans le monde russe et dans la stratégie cyber du régime russe.

L'auteur regroupe d'ailleurs au sein de ces hackers russes l'ensemble des hackers du « monde russe », en y incluant les hackers ukrainiens, biélorusses et géorgiens.

Les prémices des hackers russes adviennent après la fin de l'Union soviétique et dans un contexte économique dérégulé et violent pour la population, où il est plus intéressant pour une personne ayant peu de moyens et un ordinateur de pirater des cartes bleues américaines que d'envisager une carrière d'informaticien. Une culture propre aux hackers commence à se mettre en place avec la diffusion du magazine Hackers, la pop culture et les forums internet fournissant des modes d'emplois pour pirater tout et n'importe quoi. Avec l'avènement du réseau Carderplanet, des milliers de hackers russes échangent des numéros de cartes bancaires américaines piratées, drainant tout autant d'argent facile, mais s'exposant à l'ire des États-Unis, qui feront extrader un bon nombre de hackers dont les peines de prison se compteront en années.

Du côté de la politique, on apprend sans surprise que ces dernières années ont vu une concurrence acharnée entre public et privé pour recruter les meilleurs hackers ; la tolérance du régime russe permet d'amnistier les crimes contre une collaboration avec le FSB, et tous les hackers russes connaissant la règle d'or : ne pas attaquer la Russie. Certains poussent bien sûr l'engagement politique et attaquent les ennemis de la Russie (l'Ukraine et la Géorgie en ont fait les frais durant les guerres successives qui les opposent).
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