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Critique de Perlaa


Lire Printemps c'est un peu comme s'arrêter devant ces tableaux du siècle passé où des couples sont éternellement figés dans leur solitude et leur ennui. Une atmosphère hypnotique et glaçante à la fois. le regard est capté par le vide et le silence, des moments lourds d'anxiété, d'attentes et de désirs refoulés.
Texte de Sigrid Undset, prix Nobel de littérature, le récit prend place en Norvège au début du XXème siècle. L'écriture élégante nous immerge dans un monde morose de questionnements sans fin. Une dimension psychologique analysée et exploitée jusqu'à satiété.
Ce couple, c'était l'accomplissement d'une amitié d'enfance. Seul rayon de soleil après des années grises. Torkild s'était convaincu que Rose, plus indécise, était son destin. Les attentes du jeune époux, ses doutes continuels sur la réciprocité des sentiments, deviennent des injonctions intenables pour l'épouse. le malheur de leur intimité ne fera qu'exacerber les épreuves familiales douloureuses.
C'est l'époux qui raconte le lent repli du couple. Il a la parole car c'est lui l'auteur de cet échec. C'est lui le maillon faible qui déchire à son corps défendant ce qu'il a tant souhaité jusqu'à provoquer la rupture et le départ de Rose.
Rose tient bon, droite, le sentiment de l'honneur au-dessus de tout. La solitude et la maturité auront raison de ses velléités d'éloignement.
Le roman brasse plus largement une société en mouvement, entre travail des femmes et/ou mouvements de libération, place de la maternité, poids de l'hérédité et de la famille. L'analyse des sentiments est travaillée et demeure intemporelle, on pénètre finement dans les ressentis des personnages. On reste toutefois dubitatif sur une fin expéditive et consensuelle.
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