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Critique de Aupaysbleu


En lisant ce livre, j'ai appris plusieurs choses. La première est que Fata Morgana (titre très évocateur), loin d'être un prénom et un nom (ce que j'imaginais à la vue de la couverture aux allures de pochette de CD disco), est en réalité un phénomène optique, sorte de mirage faisant apparaître l'horizon plus haut qu'il ne l'est en réalité. Et puis j'ai appris sur la situation d'un pays, le Nigéria, dont on entend parfois parler (rarement pour célébrer sa richesse culturelle) et sur le quotidien de femmes qui, ici, bien qu'héroïnes de fiction, ne sont pas très loin de la réalité. Les témoignages de ces femmes, au milieu du récit, donnent des éléments de contexte historico-politique, dans un pays d'Afrique en proie à la corruption et aux guerres perpétuelles. Sont-elles les conséquences de siècles de colonisation occidentale ? J'aime comprendre, peut-être faudrait-il lire d'autres ouvrages pour en savoir plus.
Ici, ces femmes incarnent les dommages collatéraux de cette instabilité politique, et c'est palpable, tout au long du récit.
La force de ce roman, au-delà de l'écriture très fluide, nimbée des petites phrases en dialecte nigérian (je suppose) tient dans ces quatre femmes : Chisom (alias Sisi) Efe, Alek (alias Joyce) et Ama. Toutes, avec une histoire familiale différente, finissent par se retrouver au même endroit De Belgique, cette Belle Jik dont le doux nom donne des frissons à Efe. Glaçants, violents, mais tendres aussi, ces portraits de femmes m'ont vraiment sentie proche d'elles. Pas de pathos dans ce roman, c'est ce qui m'a plu avant tout. La seule légère déception est la fin, mais je n'en dirai pas plus. Toutefois, c'est un livre utile et encore une belle découverte pour moi dans le cadre du jury des lectrices Elle.
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