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Critique de LecturesdeVoyage


Une grande maison pour une grande famille. Des murs anciens dont les pierres protègent de la chaleur estivale. Une large terrasse où se prennent les diners le soir et d'où le matin se découvre un paysage vert, jaune et ocre, de forêts, de collines et de vignes. Quelques cyprès et les tours d'un village médiéval se profilent sur les crêtes des vallées. Difficile d'imaginer un lieu plus parfait pour passer des vacances familiales et servir de base pour explorer les villes d'Ombrie.
Dans le roman « Un été en Italie (After Hannibal) » de l'écrivain anglais Barry Unsworth, cette maison en Ombrie est le rêve qui anime Harold et Cecilia Chapman, un couple anglais qui vient d'acheter une bâtisse dans les collines. Mais ce rêve se fissure quand ils entrent en conflit pour une sombre histoire de chemin d'accès avec leurs voisins, une famille de paysans opiniâtres, les Checchetti. Ils font alors connaissance avec les autres habitants du voisinage : Monti, un professeur d'université, spécialisé dans l'histoire pérugine, mais que sa femme vient de quitter ; Ritter, un allemand qui vit seul et semble obsédé par ce que son père a fait pendant la guerre dans ces collines ; deux homosexuels italiens et les Green, un couple d'Américains, nostalgiques de leur voyage de noces entre Pérouse er Assise mais qui, pour la rénovation de leur maison, se font gruger par un « project manager » anglais et un entrepreneur italien. Tout ce monde se retrouve, d'une manière ou d'une autre, dans le cabinet de Maître Mancini, avocat à Pérouse, qui semble avoir solution à tout et regarder ces péripéties avec une hauteur très historique.
Le roman, plein d'humour, va bien au-delà du récit classique du britannique qui doit s'adapter à un nouvel environnement et une nouvelle culture, bien qu'Unsworth lui-même vivait en Ombrie. C'est un livre de murs qui s'écroulent et d'illusions perdues, malgré la chaleur et la lumière du soleil sur les collines.
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