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Critique de ElGatoMalo


Compilation de vingt-deux nouveaux chapitres de l'histoire où le dessin s'assombrit, perd de sa luminosité. En même temps, la date fatidique approche dans la première moitié de ce volume. L'avenir s'obscurcit lui aussi. On arrive au trente-et-un décembre deux mille et là, au moment le plus tragique, alors que les prédictions du cahier continuent à se réaliser, que des populations entières meurent dans un bain de sang un peu partout dans le monde, par une pirouette assez contrariante et très frustrante, comme s'il se rendait compte qu'il ne pouvait plus monter d'un cran encore dans l'horreur et le suspense, l'auteur nous envoie en 2014 pour suivre les aventures de Kanna, la nièce de Kenji (un des rédacteurs du cahier des prédictions, meneur de la bande des gamins de la Base Secrète et principal héros des deux précédents volumes), devenue adolescente particulièrement rebelle en quête de liberté et d'autonomie. Elle est impliquée dans une guerre ethnique des gangs dans le quartier le plus mal famé de Tokyo. En la suivant, on rencontre un nouveau personnage et on découvre par petites touches ce qu'est devenu le monde. Par une coïncidence une peu forte, elle habite seule dans un immeuble où des mangakas célèbres ont résidé. Ils en restent deux qui ne le sont pas - célèbres - mais qui permettront à Otcho (le maître des arts martiaux, l'autre rédacteur des prédictions, le "super héros" de l'histoire), d'une manière que je ne révèlerai pas, d'apprendre qu'elle est en danger.

Sur les thèmes noués du restaurant de nouilles, des travestis, de la guerre des gangs, de l'adolescence, l'histoire se prolonge en essayant de rester attractive. Traitrise, poursuite, coups de savate et coups de feu, assassinats, les rebondissements sont multiples sans jamais être tout-à-fait ennuyeux mais, contrairement aux deux précédents volumes, on ne lit pas les 424 pages sans reposer l'ouvrage. Un signe de faiblesse dans l'inspiration, c'est peut-être le fait qu'il y a une certaine insistance à parler de la façon de raconter une histoire dans l'histoire elle-même. Les allusions appuyées et nombreuses aux anciens auteurs dont Osamu Tezuka, et plus encore : l'introduction de plusieurs personnages qui sont eux-mêmes des dessinateurs de mangas, montrent une certaine difficulté à renouveler l'histoire elle-même. Ceci dit, quand on doit écrire et dessiner de vingt à vint-cinq pages toutes les semaines, je comprends que l'inspiration puisse venir à manquer... un peu. de toute façon, c'est peut-être un jugement un peu trop sévère puisque je viens, malgré tout, de commander le volume suivant.

(Attention : l'édition de Luxe regroupe plusieurs volumes originaux ; ici, les tomes 5 et 6)
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