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Critique de Lilubelle


C'est un large plongeon sur la côte ouest de la Norvège, Là où sont les oiseaux, là où vit la famille du dernier gardien de phare de Kjeungskjær, Johan. Devant subitement faire face aux besoins de sa mère, il se marie à la fille du pasteur pour obtenir le poste. L'isolement est difficile à supporter dans les tempêtes comme par temps calme. Ils auront deux enfants Darling et Valdemar, ce dernier est handicapé.
Nous sommes dans le Ørland de l'entre-deux-guerres. le quotidien est rude que ce soit en mer ou dans le travail de la terre. Les blessures sont cautérisées par un vent salé, souvent fouetté par les embruns. On rêve d'intégrer la communauté ou de faire fortune en Amérique. Les adultes aspirent surtout à s'affranchir des liens familiaux. Quant aux enfants, ils se plaisent à pêcher, jouent avec des galets.
Dans ce milieu naturel souvent hostile, une ritournelle, Liebesleid (chagrin d'amour), une valse de Kreisler va accompagner chaque membre de cette famille. Ce morceau de musique va finalement nouer leur tragique destin. C'est par les voix du père, de la fille puis de la mère que nous sommes habilement immergés dans cette saga danoise. Ce roman est en quelque sorte un pendant à la leçon de piano de Jane Campion, dans un monde où le romantisme n'a pas sa place. C'est une lecture que je ne suis pas prête d'oublier malgré sa noirceur. « Quand on a de la crasse sous les ongles depuis sa naissance, on résiste à tout. », et c'est bien le cas malgré les secrets et les drames successifs à la hauteur d'une tragédie grecque.
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