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Critique de LoupAlunettes


Une girafe, un zèbre, un cerf et d'autres chiens aussi, Nino pouvait loger tous ses amis dans sa maison. Les autres chiens ne courraient pas après les lapins, ne creusaient pas dans le sable près du lac non plus.
Le chien que Nino avait eu après le chien qu'il n'avait pas, lui, savait faire tout ça. Par contre, il n'était pas gourmand de larmes salées et n'avait jamais essayé de chatouiller ses deux joues quand ses gouttes faisaient la course en descente rebondie.
le chien que Nino n'avait pas savait faire ça et en plus, il faisait la chasse à l'écureuil, sautait sur les genoux de sa mamie et aimait sauter dans l'eau lors des promenades en barque avec Nino. C'était un chien formidable mais un jour, il est parti. Parti quand est arrivé le vrai chien que Nino a eu en cadeau.
Nino regrettait qu'il ne puisse être là sur le toit, à lécher ses larmes, le nez de Nino tourné vers les étoiles. Quand on a un papa qui vole dans le ciel en permanence, on a souvent la tête dans les nuages .  
: Nino ne manque pas d'imagination. Tout autour de lui, que " l'on ne voit pas" le démontre et tout ce que l'on voit en trahit les multiples inspirations. Nino n'est pas un petit garçon replié sur lui-même comme on pourrait l'entendre, les auteurs nous le présente toujours jouant, à l'extérieur et ne manquant pas d'idées.
de beaux paysages de montagne campent le fond, les alentours boisés de sapins sont de bons espaces de récréation, il va aussi camper avec maman, il y aussi un chat non loin de la maison qui rode. Néanmoins, son vrai désir se fait ressentir, se tait doucement avec la voix mais s'exprime dans des moments de calme à sa manière. Il n'y a pas d'autres enfants représentés mais en revanche Nino a un chien qu'il n'avait pas.
Et il lui sèche régulièrement ses larmes salées lorsqu'ils ne jouent pas ensemble. Un premier élément qui pourrait nous laisser supposer que l'un existe peut être parce que l'autre n'est pas là. Mais qui?  Et puis le chien que Nino n'avait pas à cédé sa place et ses temps de jeu à un chien que Nino a bel et bien.
Ils ne font pas les choses pareils c'est certain mais Nino saura lui faire sa place. Il est amusant de remarquer comment Edward van de Vendel accorde un caractère propre au premier animal, celui que lui accorde le petit garçon qui l'a rêvé et l'a aimé pour qu'il soit à l'image ses aspirations.
Le chien que Nino a ne sait sécher les larmes à coups de langue, ce n'est pas un manque d'attention nous explique t-on, il ne sait pas c'est tout.  Nino est représenté comme un personnage doux, patient et très vivant à la fois, courant, sautant.
Alors? Et oui, Nino attend impatiemment le retour de son papa et l'auteur évitant soigneusement le trop plein de démonstrations, cède beaucoup aux magnifiques illustrations surannées de Anton van Hertbruggen pour nous dire, expliquer voire plus.
Les éléments de la maison ( mappemonde, jouet robot, bateau, tente, livres...) et les extérieurs d'évasion nous renseignent sur ses sources d'imagination. Il suffit d'observer le père pour comprendre ce qui le retient bien loin du foyer et très souvent on l'imagine bien. L'imagination de l'illustrateur sert également celle de Nino notamment avec l'espiègle chien qu'il n'a pas.
Un bien bel album à la tonalité seventies rétro surprenante mais agréable. La fraîcheur de l'histoire et des images ne suggèrent pas un résultat vieillot. L'auteur évite avec subtilité les écureuils du pathos de concert avec son acolyte.
L'histoire présente d'avantage un enfant créatif auquel son père manque très souvent plutôt qu'un petit garçon solitaire comme pourrait le supposer la couverture de prime abord et le titre. Un brin nostalgique mais très chouette.
A découvrir, vraiment.
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