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Critique de lejardindesuldrun


Fervente amatrice de cette figure mythique des littératures de l'imaginaire, je n'ai pas hésité longtemps avant de choisir ce superbe intégrale des textes courts de Jack Vance, lors de l'opération Masse Critique de Babelio. J'étais familière des longs cycles de l'auteur, en particulier du Cycle de Lyonesse ; immersion délicieuse et drolatique dans un monde enchanté. Je me souviens de cette plume poétique et contemplative et de la figure emblématique de Suldrun, princesse mélancolique et solitaire exilée dans son jardin par le Roi Casmir. Je connaissais le romancier, mais pas le nouvelliste : l'occasion de combler cette lacune et de découvrir les premiers écrits du monstre sacré du space opera fut pour moi une excellente opportunité.

Il faut tout d'abord saluer la beauté de l'objet-livre, splendide ouvrage orné d'une somptueuse couverture panoramique qui nous donne envie d'entamer les plus folles évasions et nous fait éprouver le fameux sense of wonder.

Les 34 nouvelles qui composent ce recueil massif et colossal sont autant de bijoux littéraires qui constituent le socle de tout ce que l'auteur aura pu créer par la suite : le Cycle de Tschai, Les Chroniques de Cadwal, Les Langages de Pao et les nombreux autres ouvrages qui constituent l'oeuvre prolifique de l'écrivain.
Les premières nouvelles de l'intégrale sont de qualité variables mais donnent déjà à voir le style vancéen : on y retrouve son imagination débordante, des réflexions philosophiques, une plume élégante, des roublardises, des voyages spatiaux vers des mondes baroques et merveilleux. Les Maisons d'Iszm et Fils de l'arbre sont, à mes yeux, les plus remarquables nouvelles du recueil : l'auteur a choisi de transposer des intrigues de polar noir dans un décor de science-fiction dans un audacieux mélange.

Il n'existait pas encore d'intégrale pour les nouvelles de l'un des maitres les plus prolifiques de l'âge d'or de la science-fiction – Les éditions le Bélial' ont comblé ce manque dans la production littéraire française tout en offrant un hommage vibrant à ce monstre sacré des littératures de l'imaginaire.
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