AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Vermeer


Un bébé non désiré est propulsé dans un monde dur, violent hostile, une sorte de chaos, des bas-fonds. Il survit grâce au Verbe, au langage dont ses parents sont dépourvus. Il les observe, les analyse. Ses parents sont très jeunes, sa mère Violette manque de mourir en le mettant au monde et sombre peu à peu dans la folie. Son père Daniel ouvrier violent passe ses seuls loisirs au Royal club à boire et à fréquenter des prostituées. Ils sont souvent nommés par par "le salaud", "la folle". S'y ajoutent une grand-mère ogresse "la garce", un inquiétant médecin, des voisins.
Nous sommes à la fin des années 1950, la radio diffuse des injonctions au bonheur par la consommation. Mais dans ce milieu, on n'a ni les moyens financiers de consommer, ni le langage nécessaire pour analyser, ni "l'aptitude au bonheur"
Un roman célinien marqué par des bruits grossiers, des odeurs méphitiques. le bébé ne reçoit ni tendresse, ni caresses. Il dort dans une boîte à chaussures et respire des odeurs de cigarette, d'alcool, d'usine, perçoit bruits, cris et angoisse, est environné par la violence.
Un récit magnifique dans une langue très travaillée qui vous amène à ressentir par-delà le langage très élaboré pour un bébé, les perceptions des ce "cauchemar" de l'origine de sa vie.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}