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Critique de ulysse13003


Un petit livre pour un grand sujet.

Vargas Llosa tenait une pépite avec l'histoire de ce destin foudroyé, celui de Jacobo Arbenz, le président de la première démocratie latino-américaine, abattue sans coup férir comme le Chili vingt ans plus tard par les Etats-Unis. Mais curieusement, l'auteur abandonne le protagoniste de cette histoire pour brosser sans subtilité le portrait de plusieurs personnages dénués d'intérêt. Il multiplie les flash-backs dans un schéma narratif alambiqué qui ne fait qu'alourdir le propos.
Une scène pourtant surnage dans ce roman inabouti : la résistance héroïque et pathétique des cadets d'une école militaire au coup d'Etat orchestré par la CIA.
Contrairement à Allende, le président Arbenz a disparu de la mémoire collective du sous-continent. Et c'est le mérite de l'écrivain que d'avoir exhumé son histoire. Mais le personnage - trop modéré, trop timoré dans sa résistance au coup d'Etat, pas assez révolutionnaire - semble avoir embarrassé Vargas Llosa au point qu'il le noie au sein d'une galerie de personnages pittoresques. Il aurait fallu un auteur plus subtile pour ériger le catafalque qu'il méritait.
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