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Critique de Bazart


Bazart
20 décembre 2012
Claire Vassé , je la connaissais en tant que journaliste cinéma qui avait notamment chroniqué à l'émission de radio le Masque et la Plume, mais j'avais perdu un peu de ses nouvelles au fil des années.

J'ignorais qu'elle avait écrit quelques romans, et j'ignorais évidemment aussi qu'elle avait eu une petite fille, fruit de sa passion secrete avec Claude Miller, qu'elle avait rencontré dix ans auparvant, et avec qui elle avait écrit un livre d'entretiens, Serrer la garde. A l'époque, elle n'avait pas encore entamé de liaison avec le cinéaste, ce n'est qu'au fil des rencontres et poussé par l'incroyable complicité qui les liaient l'un à l'autre que l'histoire d'amour s'est installée.

Juste après sa mort, après une période ( celle de la fin de sa vie, et de ses obsèques) pendant laquelle elle a été écarté de la vie de Miller par son entourage proche, Claire Vassé a eu l'envie d'écrire ce qu'elle ressentait, et de coucher noir sur blanc les grands moments de sa vie commune avec Claude Miller, même si celle ci fut brêve et cachée.

Ce roman est donc une lettre posthume à l'homme marié, de trente ans son aîné, qu'elle a aimé clandestinement. de leur liaison, une petite Joséphine est née à l'hôpital Saint-Antoine, là même où le cinéaste se mourait, dans une chambre dont la porte était fermée à celle qui n'avait pas le «droit» de lui tenir la main. Claude Miller avait 28 ans de plus qu'elle, il était marié, ils s'aimaient quand elle a appris qu'il avait un cancer et qu'elle était enceinte.

« Un amour entravé reste un amour, rien ne peut en venir à bout. de là où tu es, je sais que tu es d'accord avec moi puisque c'est toi qui me donnes la force de penser". Claire Vassé raconte cet amour là, entravé, qui lui a appris à "vivre sans posséder".

La plume est belle, son récit est poignant, captivant, parfois impudique ( on ne peut s'empêcher de penser avec un peu de compassion à la femme légitime du cinéaste) et surtout nous raconte un Claude Miller différent de l'image du cinéaste un peu froid qu'il véhiculait...

Du coup, je n'ai pu m'empêcher de me demander pendant la lecture : "A quand un portrait de chaque cinéaste par la femme qui l'aime, histoire de les voir sous un jour différent?

Et ça tombe bien, un ouvrage sur Alain Corneau vu par sa compagne Nadine Trintignant vient de tout juste sortir, et évidemment, et cela ne devrait pas vous surprendre, il est dans ma PAL....:o)
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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