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Critique de Coyotetired


L'économie rend fou. La défense de l'économie comme science numérale et neutre rend fou absolument. Les économistes, encore moins fiables que les anciennes pythies, ont totalement déconsidéré cette jeune science molle. Astucieusement – ou fourbement ? – Vatin tente de redorer cette discipline en la représentant comme un outil utile et universel pouvant être utilisé par tous et pour toute sorte d'usage. Et ma charcutière et Christine Lagarde ont donc un instrument commun. Nous ferons l'économie de l'examen approfondi de ses arguments, tous dument frappés au coin du bon sens, ce qui constitue en la matière une preuve de son absolue mauvaise foi.


Allons donc à l'essentiel, à la métaphore tranchante et définitive, à l'économe qui orne la couverture de l'ouvrage. À choisir parmi les ustensiles de cuisine un instrument de persuasion, j'eusse choisi le rouleau à pâtisserie qui convenablement manié est à la fois contondant et confondant. Mais l'auteur préfère l'épluche-patate. Pour ces qualités économiques : finesse de l'épluchure et rapidité d'action. On imagine aisément le manager en coulisse, un oeil sur le chronomètre et l'autre sur le palmer pour contrôler l'épaisseur du déchet. le Castor rase de près et vite. Alléluia ! Un sociologue abusé par la publicité. L'éplucheur fait des pelures régulières mais épaisses. Et si l'opérateur est prompt, c'est à la sureté de l'engin qu'il le doit. La principale vertu de l'économe c'est qu'il ne coupe pas les doigts, même sans lunettes et même avec la fatigue de cette corvée culinaire.

L'économie comme la philosophie dépend férocement du lieu où l'on pérore. le travailleur et le cuisinier n'auront jamais la même vision de l'outil que l'actionnaire.
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