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Critique de BazaR


BazaR
20 septembre 2018
Après Ex-Machina, je me lance enfin dans une autre oeuvre de Brian K. Vaughan : Y le dernier homme.

Alors je vais plutôt m'adresser aux filles.
Imaginez que, une seconde, vous tchatchez avec des bonshommes, que ce soit une discute sympa ou tendue.
Puis imaginez que lesdits bonshommes s'effondrent tous en même temps, raides morts.
Vous sortez et vous apercevez que c'est pareil dehors, tous les hommes sont crevés (donc accidents de bagnoles, avions qui s'écrasent, bref le chaos).
En fait tout ce qui porte un chromosome spécifique du mâle – le fameux Y – y est passé : du scarabée à l'éléphant.
Sauf…
Un jeune gus, qui porte le nom du crâne de Hamlet, et son singe.
Comment voyez-vous la vie après ça ?

Voilà, le contexte est posé. Ça peut devenir génial ou partir en vrille selon l'auteur qui s'y attèle (je sème beaucoup de « y » volontairement, on sait jamais). Mais là, on a affaire à Vaughan, et c'est un as.
Yorick, le Y humain résistant, va voyager. Son but : retrouver sa fiancée partie en Australie (pas cool, il est sur la côte est des USA). Vous noterez que le gars, qui a maintenant à dispo toutes les femmes de la planète, reste fidèle (ok, c'est un héros de BD pas un vrai, vous êtes déprimantes…) dans l'intention en tout cas. Il est accompagné par une agent secret du gouvernement et une doctoresse qui sait manier le clonage. Avec elles il compte aussi trouver un moyen de relancer le baby boom qui a du plomb dans l'aile.

La façon dont les femmes vont réagir et reconstruire des groupes sociaux m'a fait frissonner de curiosité. On trouve des brutasses qui prônent que l'élément néfaste de l'espèce humaine a enfin été éradiqué (vont pas être les amies de Yorick celles-là), des gangs qui rançonnent les trains, des républicaines qui veulent récupérer les sièges de leurs maris au Congrès, des militaires israéliennes qui ont lancé une attaque tout azimut sur leurs consoeurs arabes des nations périphériques… et beaucoup de paumées. Bref l'humanité est aussi dingue avec ou sans les hommes.

Mêlant toujours à la perfection les péripéties à un fond de critique sociale et politique, avec un soupçon d'humour pince sans rire, Brian K. Vaughan assure un max. le dessin simple et efficace de Pia Guerra est tout à fait adapté au scénario.
Bref duo gagnant ! Je continue la série.
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