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Critique de CSBlitaussi


Edith Velmans (Van Hessen), nous raconte, à travers des extraits de son journal d'adolescente et complété avec ses souvenirs, comment sa vie a changé à jamais lorsque les Nazis ont envahi les Pays-Bas et qu'elle était obligée de se cacher pour survivre.
Au début de l'histoire, Edith van Hessen était une jeune fille néerlandaise de 13 ans, issue d'une riche famille juive, assez moderne et libérale pour cette époque. Elle a commencé à écrire son premier journal intime en 1938. Edith y décrit sa vie de fille bien dans sa peau : sa famille, ses amis, ses occupations. C'est une fille dynamique entourée de beaucoup d'amis et de sa famille aimante.
L'invasion allemande des Pays-Bas en mai 1940, ne semblait pas trop perturber sa vie d'adolescente insouciante. Elle était trop occupée par les examens à l'école, le théâtre, ses activités sportives et les garçons commencent à l'intéresser… Les van Hessen sont confiants et ne croient pas que la guerre va durer très longtemps, puis que les Pays-Bas sont restés neutres pendant la première guerre mondiale. Aussi choisissent-ils de ne pas cacher leur religion. Pendant quelques temps Edith est même fière de l'étoile jaune, qu'elle doit porter sur tous ses vêtements. Mais lorsque les transports publics, les parcs, d'autres lieux publics et même l'école furent déclarés interdits aux juifs, dès l'été 1942, il devenait évident qu'ils étaient tous en grand danger.
Ses parents hospitalisés tous les deux pour des maladies graves et longues, Edith devait partir, avec de faux papiers d'identité dans la clandestinité chez une famille chrétienne à Breda, le temps que les choses se calment et que ses parents sortaient de l'hôpital. Breda est une petite ville dans le sud des Pays-Bas non loin de la frontière belge. Avant de partir elle confie ses journaux intimes à son amie Miep, parce qu'il est trop dangereux de les garder avec elle.
Certaine que la guerre allait terminer bientôt, Edith voyait les mois se changer en années et les lettres de ses parents qu'elle recevait via un réseau secret apportaient des nouvelles de plus en plus tristes sur des déportations, des disparitions des amis et membres de la famille, des trahisons etc... Mais ces lettres sont aussi un réconfort pour Edith car elles apportent de l'amour et du courage dont Edith a besoin pour tenir dans cette famille qui n'est pas la sienne. Et un jour plus aucune lettre ne lui parvient…
Etant néerlandaise moi-même, j'ai trouvé ce témoignage poignant. J'ai appris certains faits de cette période dans mon pays que je ne connaissais pas. Ce livre m'a beaucoup émue. On sait tous les horreurs qu'ont commises les Nazis, mais la manière avec laquelle Edith décrit sa vie de tous les jours est forte et bouleversante et montre bien les contrastes d'une époque horrible et une adolescente qui essaie d'avoir « une vie normale d'adolescente ». Malgré tout, Edith essayait de voir le côté positif de sa situation et de garder l'espoir d'être réunie un jour avec sa famille. Il lui fallut beaucoup de courage pour se plier à sa clandestinité pendant si longtemps et de vivre les terreurs dont elle est témoin dans le silence qui lui est imposé. Les mélanges extraits de journal, extraits de correspondance avec ses parents et les commentaires qu'elle fait elle-même donnent une image très claire de cette période noire de notre histoire et comment chacun la vivait à sa manière.
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