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Critique de Nelcie


Les romans axés sur le principe du « mais qu'est-ce qui rapproche les deux protagonistes distants de milliers d'années ? » est quelque chose qui a toujours éveillé ma curiosité. le résultat n'est pas forcément aussi bon que ce que j'attendais, mais n'empêche. J'aime ce concept. Donc forcément, en lisant le synopsis, je ne pouvais que me laisser tenter par cette lecture.
Comme je l'ai dit juste avant, il s'agit d'un court roman de 90 pages. Généralement, pour lire 90 pages il me faut 1h15 à 1h30. Selon la taille des caractères, la complexités de la langue, mon état d'esprit, le sens du vent et la couleur de mes chaussettes. Ça, c'est quand je lis un roman plus conséquent. Sauf que, quand il s'agit d'un livre court, et surtout quand je l'ai acheté, j'ai tendance à lire plus lentement. Parce que ces livres aux pages peu nombreuses sont la plupart du temps au même prix que des romans de 300 pages. Et psychologiquement, le lire trop vite me donne l'impression de ne pas en avoir eu pour mon argent. Ouais je sais, j'ai des idées bizarres parfois :D

En refermant le livre, la première chose que je me suis dite fut : « T'as compris ce que tu viens de lire ou pas ? ». Et le truc, bah c'est que sur le coup je n'en étais pas vraiment sûre. Il a fallu que je prenne un peu de distance avec cette histoire pour pouvoir l'apréhender dans son ensemble, pour mieux la comprendre.
Alors, le lendemain de ma lecture j'y ai pensé, j'ai tenté d'analyser ce que j'avais lu. Et j'en ai conclu que cette lecture ne m'avait pas emballée outre mesure. Non pas que j'ai détesté, mais disons plutôt que j'ai trouvé ce livre très curieux. Trop curieux.

Le texte met en parallèle deux hommes distants de 35000 ans et que tout oppose. D'un côté, il y a Arcas, homme du paléolithique ayant perdu les siens. Il tente de survivre dans une nature gelée, qui le prive de nourriture et de tout contact avec le monde vivant. de l'autre il y a Mâchefer, homme du présent, qui fuit le monde, la nourriture. Deux extrêmes qui finalement se rejoignent sur bien des points. Enfin, en particulier sur un : ce besoin primitif et bestial de repousser ses limites, que ce soit dans la quête de la survie ou dans celle de l'anéantissement de soi-même.

Dans cette histoire nous rencontrons d'autres personnages, qui auront tous une place importante. Que ce soit cette ourse, sorte de déesse vivante qui va croiser le chemin d'Arcas, que ce soit Mia, cette demi-géante avec laquelle Mâchefer aura une relation bien particulière, ou encore Ana, la vieille voisine de Mâchefer, qui semble si étrange. Enfin, il y a ce bébé dont la figure se résume à une bouche.
Plus que des êtres humains en tant que tel, ces personnages font figure de métaphore sur la nature, sur notre monde. Et c'est ce là que ça a pêché pour moi. Car d'un côté, cette histoire très imagée apporte au texte une grande richesse. Les phrases sont poétiques, parfois même mélodieuses. On a envie de se laisser bercer par les mots eux-même. Mais d'un autre côté, j'ai trouvé que l'histoire recelait trop de figures métaphoriques, et j'ai fini par m'y perdre.

Je dois vous avouer que j'ai eu beaucoup de mal à rédiger ce billet, tant mon ressenti sur ce livre est confus. Finalement, je ne suis pas sûre d'avoir réellement apréhendé ce roman. Je pense qu'il restera pour moi une grosse part de mystère non résolue. Je n'exclus pas, néanmoins, de m'essayer à un nouveau roman de Romain Verger, car sa plume est agréable à lire.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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