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Critique de celine25


Les Villes tentaculaires, c'est bien sûr la Ville, monstre qui mange la campagne, c'est l'endroit du Vice et de la Misère.
Verhaeren y chante ses habitants: les ouvriers "Et mains promptes et doigts rapides/ S'usent si fort/ Dans leurs efforts/ Sur la matière carnassière, / Qu'ils y laissent , à tout moment, / Des empreintes de rage et des gouttes de sang", les prostituées "blocs de viande tassée et lasse".
Mais c'est surtout les lieux qu'il rend vivants: la Bourse, où on cherche à "boire et manger de l'or!", le Port, "fabuleux de déesses sculptées", le Bazar où les désirs sont "multipliés/ Par centaines et par milliers!", les Usines "aux "yeux noirs et symétriques" " rectangles de granit et monuments de briques"et les statues: de soldat conquérant, de bourgeois ventripotent...
Mais cette ville n'est pas seulement le Mal: elle est le lieu des révoltes, du savoir, l'espoir en un jour meilleur.
Et tout ça vous est dit dans une langue accessible, ample et hachée à la fois, et totalement moderne.
Essayez, vous y retrouverez nos banlieues, nos grandes surfaces, nos traders et nos paumés.
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