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Critique de rotko
Voilà une BD qui n'a pas froid aux yeux, et qui demande au lecteur les mêmes qualités !
La vieillesse est un sujet délicat et son traitement demande beaucoup de délicatesse. La gageure est réussie, me semble-t-il, dans la première partie : on est ému devant le départ d' Yvonne en Ehpad. tout ce qu'il faut quitter, tout ce à quoi s'habituer dès maintenant ; l'existence amoindrie, la vie communautaire, parfois difficile, un personnel qui joue un rôle d'accueil, et les difficultés matérielles d'un service où les aidants n'ont pas la vie facile.
L'auto-ironie de la vieille dame, ses réparties ou réflexions in petto, à l'humour salvateur, font passer l'épreuve, pour l'intéressée, et pour un lecteur, pris entre la compassion et un véritable 'intérêt. Passons sur les appréhensions personnelles.
La deuxième partie sera forcement plus sombre, mais comme l'auteur ne veut pas « plomber » son récit, il imagine donc une fugue collective joyeuse, échappatoire commode, pirouette commune, dont on n'est pas dupe.
Cet album a le mérite de sonner authentique, vu l'expérience des auteurs, une attitude généreuse, au point qu'un aidant modèle, Youssef, a pris les traits de Sylvain Pinel.
Respect, pudeur, véracité des corps, des désirs, silence et ellipses, sauvent finalement la mise, mais de justesse.
La vieillesse est un sujet délicat et son traitement demande beaucoup de délicatesse. La gageure est réussie, me semble-t-il, dans la première partie : on est ému devant le départ d' Yvonne en Ehpad. tout ce qu'il faut quitter, tout ce à quoi s'habituer dès maintenant ; l'existence amoindrie, la vie communautaire, parfois difficile, un personnel qui joue un rôle d'accueil, et les difficultés matérielles d'un service où les aidants n'ont pas la vie facile.
L'auto-ironie de la vieille dame, ses réparties ou réflexions in petto, à l'humour salvateur, font passer l'épreuve, pour l'intéressée, et pour un lecteur, pris entre la compassion et un véritable 'intérêt. Passons sur les appréhensions personnelles.
La deuxième partie sera forcement plus sombre, mais comme l'auteur ne veut pas « plomber » son récit, il imagine donc une fugue collective joyeuse, échappatoire commode, pirouette commune, dont on n'est pas dupe.
Cet album a le mérite de sonner authentique, vu l'expérience des auteurs, une attitude généreuse, au point qu'un aidant modèle, Youssef, a pris les traits de Sylvain Pinel.
Respect, pudeur, véracité des corps, des désirs, silence et ellipses, sauvent finalement la mise, mais de justesse.
