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Critique de Marchal____


Pour Marco, jeune jardinier municipal dans le Grand Rodez au pied du Larzac, les jours se suivent et se ressemblent : pointer au travail, rouler sur sa tondeuse électrique, dépointer puis aller boire des bières et fumer des pétards avec ses trois amis d'enfance.
« Est-ce que ta vie te plaît ? » Quand Annie prend Marco en autostop et lui pose la question, une brèche s'ouvre : cette question, il ne se l'est jamais posée. le soir (arrosé) de ses trente ans, arrivé on ne sait comment sur les plateaux du Larzac, une révélation le frappe : c'est le sous-commandant Marcos, zapatiste qui a milité aux côtés des révolutionnaires au Chiapas, qui sous son passe-montagne le regarde. Lui parle. Dès lors, quelque chose en Marco remue, et sur les traces de son alter-égo mexicain, il découvrira Marx, la théorie de la valeur contre celle de l'argent, et ouvrira un nouvel oeil sur le monde.
Quand il reçoit un avis d'expulsion du pavillon hideux dans lequel il vit, afin que la municipalité puisse continuer son projet d'aménagement du Grand Rodez, c'est l'indignation des peuples déplacés qui explosera en lui.
Rodez-Mexico est le roman d'un réveil, d'une subversion burlesque et hallucinée, d'une révolte contre l'impitoyable normalisation de l'avancée moderne. Dans ce premier roman réjouissant, Julien Villa, dramaturge, joue de son talent pour le dialogue et nous réjouit avec le lyrisme inspiré de son héros, qui flirte largement avec l'absurde. On recommande, on espère, on appelle ce renversement ! Ya basta !
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