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Critique de Lsky


Avec de chatoyants pictogrammes, de rouge sang et de noir sur page blanche, l'auteur, avec un certain humour noir, nous montre que ce qui nous différencie des animaux n'est pas la parole ou autre sociabilité, mais notre capacité à faire le mal. L'humanisme, finalement, quand on regarde l'Histoire, ressemble plutôt à un concours : le concours du plus cruel, du plus violent. On remonte le temps dans cette machine-livre-objet aux pictogrammes simplistes, mais qui servent un peu à dédramatiser le sujet, et qui servent beaucoup à ne pas vomir ses tripes.
On commence par les énuques et les ordalies (que je ne connaissais pas mais qui nous ont laissé de chouettes expressions du temps où elles étaient en usage c'est-à-dire littérales, je vous laisse savourer : « mettre sa main au feu » ou le célèbre « rester en travers de la gorge ») ; on passe aussi par les Aztèques qui ont pourtant, par leur violence, réussi à impressionner les colons sanguinaires ; on parle également du génocide arménien ; puis d'autres drames plus modernes ou contemporains qui mettent en lumière ce qu'on connaît déjà, mais aussi des drames qui sont moins parvenus jusqu'à nos livres d'Histoire.

Enfin, ce qui est intéressant, c'est qu'à la fin de chaque minis chapitres qui raconte une horreur, la dernière page retrace les évolutions, les héritiers de ces travers à travers l'Histoire : eh bien ! On n'est pas sortis des ronces !

Mais alors, pourra-t-on dire, quel est l'intérêt d'un tel livre si ce n'est de ne lire que les atrocités de l'Histoire, comme un condensé de gore ? Eh bien, comme l'auteur voulait le montrer : les monstres, c'est nous. Et puis, c'est un livre à lire à Halloween, mais à petite dose, sinon la forte dose d'hémoglobine risque de vous écoeurer !
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