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Critique de christinebeausson


Une petite croix dans une petite case, un matin. Un livre reçu dans la boîte aux lettres !
Voilà Récif, arrivé, par les bons soins de Babelio et des éditions Buchet.Chastel.
Le compte à rebours pour la parution de la critique est en route.
Résultat, pour le première partie du livre, ce sera match nul.
Je m'énerve devant le langage obscur de la quatrième de couverture :
"Roman postmoderne". Au secours, là, je ne comprends pas, ça veut dire quoi littérature postmoderne ? Merci Wikipedia : "Par exemple, au lieu de la quête moderniste de sens dans un monde chaotique, l'auteur post-moderne évite, souvent de manière ludique, la possibilité du sens. le post-roman est souvent une parodie de cette quête. Cette méfiance à l'égard des mécanismes de totalisation s'étend même à l'auteur. Ainsi, les écrivains postmodernes privilégient souvent le hasard à la technique et emploient la métafiction pour saper le contrôle « univoque » de l'auteur (le contrôle d'une voix unique).
La distinction entre culture supérieure et inférieure est également attaquée par l'emploi du pastiche, de la combinaison de plusieurs éléments culturels, y compris de sujets et de genres qui n'étaient pas auparavant considérés comme propres à la littérature."
Je ne sais pas vous, mais moi, je n'ai toujours pas compris...
Phrase suivante de la quatrième de couverture :
"Balade mélancolique et réflexive dans les tréfonds de l'âme contemporaine".
Je ne peux pas vraiment dire que j'ai trouvé cette lecture mélancolique, car entre les riffs de rock heavy métal et les lignes de coke, la mélancolie n'a pas vraiment sa place, et les bouteilles viennent plutôt brouiller la réflexion.
Mais, j'ai parlé de match nul, donc il y a bien des côtés positifs :
"Un saisissant aperçu des maux qui ravagent le Mexique".
Et même, je rajouterai "qui ravagent beaucoup de destinations touristiques".
C'est un tableau infernal, macabre que nous dresse l'auteur. La recherche du profit est poussée à son summum, tout est bon pour faire toujours plus de fric en jouant sur les tréfonds les plus vils de l'âme humaine. L'exploitation poussée à son paroxysme de nos fantasmes de touristes ravagés par une vie où nous avons oublié les valeurs essentielles.
Au fur et à mesure des pages tournées, le rythme de l'écriture s'affirme et nous domestique. Il y a deux vies dans ce roman, celle de la jeunesse, où l'on pense pouvoir tout réinventer, prendre toutes les places laissées libre par l'incompétence et la bêtise des autres. Les compagnons de route seront donc la musique, la drogue, l'alcool. Toutes ces choses qui bravent la bonne moralité, le savoir être, ....
Et puis, le temps passe, nous allons découvrir au cours de la seconde partie du roman cette deuxième vie, où on comprend que tout n'est pas si simple, que personne ne nous attend, que nous ne dévoilerons pas les solutions qui sauveront le monde, que les autres ne nous ont pas attendu pour exister, que nous n'existerons pas au travers des autres mais que nous devons nous construire et aider ceux que l'on aime à avancer dans cette p... de vie.
Et là, la mélancolie, la réflexion prennent toute leur place.
Finalement, je ne crois pas que mon agacement du début de la chronique soit si important que cela, un langage parfois hermétique ne doit pas empêcher une belle découverte littéraire.
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