Sweet home

Cette bande dessinée alterne le chaud et le froid, la tempête et le calme pour rythmer la narration mais également pour entretenir la constante surprise de cette histoire. Chaque scène est tendue. Les explosions, les coups de feu sont aussi percutants que les silences. Tous les personnages ont quelque chose à cacher. Mais cette histoire n'est pas une enquête mais un jeu de massacres. En extérieur, les flics chassent le trio de braqueurs. Tous les coups sont permis. Une fois dans la maison, dans ce supposé calme résidentiel, les personnages sont autant aux aguets. Cette fois, la tension est psychologique avec parfois quelques sursauts de violence. La petite famille en otage, Garrett, Judith et leur fille, est perdue. Les braqueurs saisissent rapidement les failles entre les trois hôtes, surtout avec la jeune fille. Les dessins jouent beaucoup sur les visages, révélateurs des intentions et dépositaires des secrets. On sent la fatigue pesée sur la famille et les braqueurs, accentuant la nervosité de tous. La tension est palpable à tout moment, même lors d'un bref échange avec les voisins. La violence sous-jacente ne demande qu'à sortir des corps et des esprits. le suspense repose sur cette attente magnifiée par les couleurs utilisées et par la vigueur des scènes d'action.
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