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Critique de Prestissimo


Le 3e roman d'Ada Vivalda réussit une très convaincante variation autour du genre usé jusqu'à la corde de la romantasy, au style excitant (à tous les sens du terme), tout en conservant de la fantasy l'esprit plutôt que la lettre.

Tout comme Derniers jours d'un monde oublié, son premier roman (sous le nom de Chris Vuklisevic), j'ai moins accroché à la substance narrative. Il me semblait qu'il se passait assez peu d'évènements, tandis que l'opposition Cymry, certes planante, reste à l'arrière-plan la plupart du temps.

On pourrait critiquer son worldbuilding de low fantasy comme minimaliste, mais son choix se porte vers une épure saisissant une essence de la fantasy. Dans cette Hibernia inondée et pluvieuse, aux paysages renversants, où hommes et femmes travaillent la terre sous le regard imparfait mais vif de leur dirigeante, où trône un majestueux château poli par les âges, où se déroulera une étonnante bataille, où des rêves rappellent un passé glorieux mais perdu, l'autrice nous transporte bien dans un autre monde. Les ajouts fantastiques sont très ponctuels et adornent davantage qu'ils ne forment cet esprit fantasy. Less is more.

Rarement fan de romances surtout avec le type "enemies to lovers", la version de Vivalda m'a paru très aboutie. Développant à fond les multiples couches de ces personnages à la fois puissants et fragiles, puis les fusionnant jusqu'à brouiller les lignes, avant de les mettre à nu, Vivalda triomphe à nouveau sur son point fort : les personnages. le duo/duel entre Alba et Lethan aurait dû paraître artificiel, il est fluide, organique, logique, naturel. Vivalda sait si bien passer des rapprochements torrides et interrompus, aux éloignements glaciaux où couve la passion. Less is more est encore la règle, puisqu'elle se montre bien plus érotique avec son style suggestif, que les descriptions crues habituelles du genre.

Porcelaine sous les ruines offre une réussie variation dans le genre romance tout en captant à merveille l'esprit de la fantasy. Je suis plus que jamais convaincu que Chris Vuklisevic/Ada Vivalda est une de nos plus prometteuses et singulières romancières de fantasy.
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