>
Critique de TheWind
Etat d'âme d'un malmené
Trop, c'est trop ! Je n'en peux plus...Ma vie est trop injuste !
Maintenant, j'en suis sûr, elle me manipule. C'est devenu une habitude. Elle me manipule. Presque tous les jours. Et à toute heure de la journée avec ça.
Au début, j'étais plutôt content de faire partie des chouchous qui trônent sur sa table de chevet. Entre Robert le gros balèze et Légende la vieille dame toute écornée, je me pavanais. Moi qui ne suis qu'un gringalet, pas super beau, j'étais heureux de côtoyer les privilégiés et même d'en faire partie !
Ouais...Jusqu'au jour où j'ai compris qu' elle ne me caresserait jamais d'une main nostalgique et tendre, qu'elle ne s'extasierait pas non plus devant moi, que je n'étais finalement qu'un vulgaire bouche-trou !
Ahh voilà ça m'apprendra de me moquer des copains ! Cette pauvre Marie-Antoinette reléguée dans un coin et qui attend son tour depuis quelques mois déjà, ce que j'ai pu la charrier ! Savez ce qu'elle m'a répondu hier, cette mijaurée ? « Eh bien moi, quand elle me prendra enfin, ce sera pour des soirées entières à me bichonner, à être éblouie, à pleurer à chaudes larmes avec moi, à être remuée, quoi ! Je le sais parce que je suis un Zweig. Et tous les Zweig qui sont passés par elle l'ont émue au plus haut point. Tandis que toi, elle a beau te prendre tous les soirs, ça dure deux secondes. Elle t'ouvre à une page, là où il y a des arbres, vérifie une date ou un nom et hop, elle te referme aussitôt, et te laisse choir négligemment à ses côtés. Un jour, tu finiras tout écrasé sous elle parce qu'elle t'aura oublié et qu'elle se sera endormie sur toi. »
J'ai eu beau ricaner et la traiter de jalouse, lui dire qu'elle ne l'emportera pas au paradis et que ça finira mal pour elle aussi,n'empêche que les paroles de Marie-Aux-Toilettes (c'est le petit surnom qu'on lui donne entre copains) m'ont énormément vexé.
C'est tellement vrai tout ce qu'elle a dit !
Je n'en peux plus d'être traité ainsi. Je n'en peux plus de Son regard de myope qui se pose sur moi, vague, terne et parfois même d'une froideur extrême. Je suis un incapable..jamais je ne parviendrai à y faire briller l'étincelle qui s'allume pourtant bien des fois lorsqu'elle tient ouvert en ses mains un des mes collègues de passage. le pire c'est quand elle fronce les sourcils et qu'elle m'écarte d'elle comme si je la répugnais. Mais bon, là, j'ai compris, ce n'est pas de ma faute. Elle le fait encore plus avec Robert. Paraît qu'elle a passé la quarantaine et qu'en plus d'être myope comme une taupe, elle commence à ne plus y voir de près !
Mais bon, je ne vais pas non plus la plaindre...C'est à cause d'elle, après tout si je suis malheureux.
J'aimerais tant qu'elle me cajole, qu'elle m'embrasse, qu'elle me susurre à l'oreille : « Viens là, mon essentiel, mon petit indispensable... »
Trop, c'est trop ! Je n'en peux plus...Ma vie est trop injuste !
Maintenant, j'en suis sûr, elle me manipule. C'est devenu une habitude. Elle me manipule. Presque tous les jours. Et à toute heure de la journée avec ça.
Au début, j'étais plutôt content de faire partie des chouchous qui trônent sur sa table de chevet. Entre Robert le gros balèze et Légende la vieille dame toute écornée, je me pavanais. Moi qui ne suis qu'un gringalet, pas super beau, j'étais heureux de côtoyer les privilégiés et même d'en faire partie !
Ouais...Jusqu'au jour où j'ai compris qu' elle ne me caresserait jamais d'une main nostalgique et tendre, qu'elle ne s'extasierait pas non plus devant moi, que je n'étais finalement qu'un vulgaire bouche-trou !
Ahh voilà ça m'apprendra de me moquer des copains ! Cette pauvre Marie-Antoinette reléguée dans un coin et qui attend son tour depuis quelques mois déjà, ce que j'ai pu la charrier ! Savez ce qu'elle m'a répondu hier, cette mijaurée ? « Eh bien moi, quand elle me prendra enfin, ce sera pour des soirées entières à me bichonner, à être éblouie, à pleurer à chaudes larmes avec moi, à être remuée, quoi ! Je le sais parce que je suis un Zweig. Et tous les Zweig qui sont passés par elle l'ont émue au plus haut point. Tandis que toi, elle a beau te prendre tous les soirs, ça dure deux secondes. Elle t'ouvre à une page, là où il y a des arbres, vérifie une date ou un nom et hop, elle te referme aussitôt, et te laisse choir négligemment à ses côtés. Un jour, tu finiras tout écrasé sous elle parce qu'elle t'aura oublié et qu'elle se sera endormie sur toi. »
J'ai eu beau ricaner et la traiter de jalouse, lui dire qu'elle ne l'emportera pas au paradis et que ça finira mal pour elle aussi,n'empêche que les paroles de Marie-Aux-Toilettes (c'est le petit surnom qu'on lui donne entre copains) m'ont énormément vexé.
C'est tellement vrai tout ce qu'elle a dit !
Je n'en peux plus d'être traité ainsi. Je n'en peux plus de Son regard de myope qui se pose sur moi, vague, terne et parfois même d'une froideur extrême. Je suis un incapable..jamais je ne parviendrai à y faire briller l'étincelle qui s'allume pourtant bien des fois lorsqu'elle tient ouvert en ses mains un des mes collègues de passage. le pire c'est quand elle fronce les sourcils et qu'elle m'écarte d'elle comme si je la répugnais. Mais bon, là, j'ai compris, ce n'est pas de ma faute. Elle le fait encore plus avec Robert. Paraît qu'elle a passé la quarantaine et qu'en plus d'être myope comme une taupe, elle commence à ne plus y voir de près !
Mais bon, je ne vais pas non plus la plaindre...C'est à cause d'elle, après tout si je suis malheureux.
J'aimerais tant qu'elle me cajole, qu'elle m'embrasse, qu'elle me susurre à l'oreille : « Viens là, mon essentiel, mon petit indispensable... »
