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Critique de folivier


J'ai découvert l'auteur au-travers d'un interview sur le site Babelio et j'ai eu envie de découvrir ses romans.
Malheureusement j'ai été extrêmement déçu par cette première lecture. Avec une écriture assez sèche et rapide, Vincent Wackenheim tente de faire un texte mi-cynique, mi-critique, mi-humoristique sur le système de traitement et de reclassement des chômeurs et de manière plus large de dénoncer une société hypocrite basée fondamentalement sur les clichés, les faux-semblant et l'apparence.
Un groupe de chômeur se retrouve dans un séminaire de "motivation/activation" afin d'une part de faire le deuil de leur licenciement d'autre part de se reconstruire et élaborer un nouveau projet pour peut-être retrouver un emploi.
Le roman a du mal à démarrer et n'est pas très original dans sa dénonciation de ces séminaires fumeux, animés par des consultants bardés de concept totalement déconnectés de la réalité. Les différents personnages qui constituent le groupe de chômeur sont tous des stéréotypes et on n'arrive pas à s'attacher à eux et à leurs histoires.
VIncent Wackenheim est arrivé à me faire sourire et m'intéresser au roman lorsqu'il lance ses personnages dans le montage d'une arnaque. Voulant aider le propriétaire d'un kebab, lieu de rendez-vous de la bande, qui est racketté par une bande de voyous du quartier, ils découvrent qu'ils peuvent prendre la "gueule de l'emploi" se faisant passer pour une autre bande de voyous, protecteurs de cette gargote.
A partir de cet évènement, ils conçoivent un petit business proposant leurs services pour faire de la représentation, de la figuration, du faux-témoignage, aider à donner le change... le roman prend alors enfin de l'intérêt lorsque toute la bande doit se faire passer pour les membres éloignés d'une famille aristocrate afin de faciliter le mariage de fils unique avec la fille d'une famille de commerçant ayant fait fortune dans la charcuterie.
Malheureusement, Vincent Wackenheim n'en reste pas là et part dans un délire, où intervient le président de la République, faisant appel également à leur service et disant qu'en fait il font le même métier, le remplacement des psys pour écouter leurs patients, le remplacement des curés à Saint Sulpice pour le confessionnal... et jouer le faux écrivain scandinave, auteur à succès, dans une séance de dédicace.
Bref il suffit d'avoir l'apparence, l'accoutrement, la superficialité pour jouer un rôle et berner qui l'on veut. Avoir la gueule de l'emploi.
L'idée était excellente, la dénonciation d'une société du masque et de la tartuferie aurait pu marcher si l'auteur avait mis un peu moins de dérision et un peu plus de profondeur dans ses personnages. L'absurde poussé à son extrême fait s'effondrer tout le roman élaboré péniblement pendant la première moitié du livre. Dommage.
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