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Critique de tenrev


J'adore l'uchronie: cette possibilité d'intégrer un changement historique dans un roman est fantastique. Bon c'est dit.
Ici nous avons un roman polyphonique, c'est vrai. Un roman uchronique qui donne à Alger une situation à certains égards identique à San Francisco dans les années 60, c'est vrai. Des meurtres, c'est vrai. Un personnage servant de fil rouge et en quelque sorte l'enquêteur de service, c'est vrai.
Voyons ce qui sort de tout cela.
Beaucoup d'aller/retour présent/passés avec des petits chapitres (1 à 3 pages) dans lesquels le narrateur n'est pas directement nommé et souvent l'espace temporel non plus: pas facile de s'y retrouver et surtout de s'attacher aux personnages.
Le personnage central (mais y a t-il un centre) est collectionneur de disques: très bien. Mais alors cette profusion de discographies de groupes au fil des pages provoque la nausée: trop c'est trop. Surtout cela n'amène rien à la dramaturgie. Bien sur les noms choisis - les Cravates à Pois, Dieudonné Laviolette (sorte de Hendrix martiniquais), les Glorieux Fellaghas, les Fils de Mao... - sont pleins d'humour mais faire des pages sur leurs discographies est inutile et ennuyeux.
Certains évènements surgissent sans aucune explication: une bombe atomique tombe sur Karachi.... Pourquoi? Mystère.
C'est trop confus et cela est long, très long.
Jusqu'à la page 658 (sur 791) ou le collectionneur plonge enfin dans l'enquête. Le suspens prend le dessus.
Sur l'ensemble du livre, l'on ressent bien la volonté de l'auteur de mettre en avant sa passion de l'Algérie et de la musique, mais il laisse le lecteur au bord de son plaisir.
Un livre dont j'attendais depuis longtemps le bon moment pour m'y plonger: une grande déception.
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