AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ubikson


J'ai presque envie de dire "encore une thèse de sociologie sur le Metal", mais ce serait un peu le serpent qui se mord la queue, vu que je suis toujours bon client pour ce sujet, notamment en tant que féru de Metal, qu'il soit extrême ou pas.

Que dire de ce livre, si ce n'est qu'il s'adresse avant tout à un public baignant déjà dans le sujet ?
L'intérêt du livre de Nicolas Walzer est de mettre un coup de projecteur sur la mouvance du Black Metal, un peu comme l'avait fait Albert Mudrian sur un autre sous-genre, avec Choosing Death : l'histoire du death metal et du grindcore, mais sans l'aspect sociologique.
Car c'est cet aspect qui ressort principalement, et qui compose 80% du livre.
Nicolas Walzer se penche sur un (faible) échantillon de musiciens parisiens pour établir un portrait-robot très particulier, non pas celui du fan, mais du musicien de Black, celui qui vit sa musique et tente d'en vivre.
Un peu à l'image de Fabien Hein, dans Hard rock heavy metal metal : histoire, cultures et pratiquants, qui lui s'était basé sur la région de Metz.

Pas forcément un ouvrage indispensable, mais néanmoins intéressant, cette Anthropologie du Metal Extrême pêche un peu, déjà pour son (à mon humble avis) trop faible échantillon de musiciens, mais aussi parce qu'il s'annonce Metal Extrême alors qu'il ne se projette "que" sur le Black.
L'effort est louable, et le sujet attachant, mais à force de lire des essais de sociologie sur le thème, on finit par tourner en rond.
Sauf s'il s'agit de s'abîmer dans les tréfonds de la bouse journalistique comme Michael Moynihan avec Les seigneurs du chaos : l'ascension sanglante du metal et du satanisme, qui, voulait conter l'histoire du Black Metal, ne fait que rabâcher des âneries dans le but de faire du scandale. (Ai-je dit que le livre de Moyhinan était à éviter ? Et encore, je reste poli...)

Dans le même genre, et peu plus percutant, je conseillerais l'âge du metal de Robert Culat, où cette fois, c'est un prêtre qui découvre et explore le monde du metal, pour finalement en tomber amoureux, ou encore l'extraordinaire livre d'Henry Chartier, La musique du diable : le rock et ses succès damnés, peut-être plus "généraliste" mais très orienté sur le folklore sombre où le Metal a su faire son lit.

Conclusion : pas de grandes révélations ici, l'histoire du Black Metal est pour ma part déjà connue, mais peut aider un débutant à parfaire sa culture si la phase sociologique ne lui fait pas peur.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}