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Critique de markko31


Sale Menteuse suit les pas de Marsha, une garce sans aucune moralité, menteuse comme l'indique le titre, voleuse, arnaqueuse, mauvaise mere et fille détestable. Un esprit mal embouché et réjouissant. Poursuivie par une horde de personnalités (sa propre famille, mais aussi une secte de "trampolineurs" sautillants et un presque amant au sexe fracturé mais volubile), elle devra déployer des trésors d'ingéniosité maléfique afin de fuir, jusqu au dénouement apocalyptique.

Vrai plaisir au départ de retrouver le  politiquement incorrect John Waters, disparu des écrans depuis presque 20 ans, avec l 'espoir de goûter à nouveau dans ce roman le mauvais esprit rigolard d'un Serial Mother (la géniale et atroce Kathleen Turner, hein, les plus de 40a, on se souvient?).
Et en effet, l'écriture a une verdeur bienvenue, une énergie désordonnée, l auteur s'embarrassant peu d'exposer la situation pour nous embarquer directement dans le périple délirant de Marsha, emaillé de rencontres incongrues. Une belle brochette de tordus.
Pour les connaisseurs de l'oeuvre de Waters, on se trouve en terrain connu, dans un univers trash gentiment loufoque, néanmoins loin de ce qui faisait l'identité de l'auteur à l'origine, cette "shock value" dont Divine était l'égérie XXL.

Malheureusement, une fois la trame campée, les péripéties tournent à vide et s'avèrent vite répétitives et ennuyeuses.
Si on ajoute à cela un style à peine meilleur que l'autobiographie (Monsieur Je-Sais-Tout) dont l'auteur nous avait gratifié il y a quelques annees, la lecture peut devenir frustrante.
L'humour fait parfois mouche dans son côté outrancier, mais vire souvent à la pochade inoffensive. L'humour de Waters serait-il passé de mode?

Je lui garde néanmoins toute mon affection adolescente et, apprenant que Sale Menteuse devrait être porté à l'écran par l'auteur himself, je saute de joie à l'idée qu'il revienne à ce qu'il fait de mieux, filmer le fantasme ripoliné et salace d'une Amérique en négatif.
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