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Critique de gonewiththegreen


Une famille vie du coté de Carrefour , banlieue pauvre de la capitale Port au Prince, Haïti, pays pauvre parmi les pays pauvres que le séisme de 2010 a fini de couler.
Vivre est un bien grand mot. Survivre dans une pièce pour sept au milieu des rats, se demandant s'il y a un repas ce soir et s'il faudra écarter les cuisses à des hommes en manque , de tout mais surtout de morale, convient bien mieux. L'ainé de la fratrie , Babette, est très belle. Elle revient un jour avec un dénommé Erickson.

Très beau roman , légèrement déroutant dans son entame car on ne sait trop qui est le narrateur: le père, la mère. On s'en fiche finalement.Ils ne font qu'un dans la galère. On plonge dans Haïti avec les brasseurs, ces gens qui tournent dans la ville et brassent du vent.
On plonge dans une horreur quotidienne où la survie semble se décider à la naissance , selon si l'on nait du bon coté.
Et puis, il y a l'histoire, celle qui commence où je me suis arrêté (de raconter plus haut), ce conte de fées trop beau pour être vrai. Cet esclavage moderne finalement aussi terrible et dévastateur que celui contre lequel les masses se sont élevées. Terrible, sans retour, exploitant l'individu à travers la pauvreté de sa famille. Sans respect, sans droit. Une histoire qui malheureusement doit être quotidienne dans tous les pays du monde, où les vautours fondent sur leur proie sans scrupule ni danger finalement, la carte postale est trop belle et la faim trop prégnante.

Un petit mot sur l'écriture. Jazzée dit la 4ème de couverture.Pourquoi pas ? Originale en tous les cas, colorée, me rappelant les récents livres d'Afrique subsaharienne que j'ai lus.
Très belle découverte !
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