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Critique de Cyrlight


Ce premier tome des Sept Lames conduit Malden dans L'Antre des Voleurs de Tailleserpe. Ce dernier, ayant entendu parler de ses exploits, décide de l'enrôler dans sa guilde, mais Malden reçoit en parallèle une autre proposition, porteuse de gros ennuis…

Une lecture assez… pas décevante, parce que je n'en attendais rien, mais plate et convenue. Je pensais pourtant entrer facilement dans l'univers, grâce à son petit côté Assassin's Creed (voleur discret qui aime se déplacer via les toits, différents complots dans l'ombre d'une cité ancienne…), mais j'ai vite été dépassée par l'alternance rapide des points de vue, et il m'a fallu un moment pour reprendre le fil.

Le fait que je ne me sois attachée à aucun personnage ne m'a pas aidée. Malden était pourtant prometteur, mais il se révèle finalement assez creux (à l'instar de tous les autres). On pourrait le définir ni plus ni moins comme un malchanceux voulant s'arracher à sa condition par des moyens pas forcément légaux. Cythère… Cythère m'a de loin évoqué Karai (les Tortues Ninja), mais elle ne sert à rien d'autre qu'à mener (passivement, juste pour ses beaux yeux) les personnages à l'action, en particulier Croy, et ledit Croy… Vous voyez le prince Edward dans Il était une fois ? C'est son portrait craché. Je suis presque étonnée qu'il ne se soit pas mis à fredonner un air de conte de fées avec les animaux de la forêt avant la fin du livre.

Sa dynamique avec Malden aurait pu être bonne, mais il reste jusqu'au bout un boulet naïf et rêveur qui refuse de voir plus loin que l'image qu'il a du monde. Ce n'est même pas le cliché du chevalier honorable, il en est juste complètement stupide. Quant à Bisbille… Boarf. Il existe, on va dire.

Idem pour l'intrigue. On a donc notre Malden qui commence par voler un objet pour son mystérieux employeur, et ensuite notre Malden qui décide de re-voler l'objet en question pour sauver sa peau (qu'il sauvera davantage par la ruse que par son double larcin). du coup, est-ce que ça valait vraiment la peine d'y passer plus de six cents pages ? Je ne crois pas.

On perd un temps considérable en détails pas forcément pertinents (on a vite fait le tour de l'univers, puisque, pour le moment, il se limite à la cité libre de Ness et à la vague mention du royaume autour), que j'ai d'ailleurs fini par lire en diagonale pour gagner du temps. Et à l'inverse, la fin est trèèès rapide (et encore, c'est un euphémisme). En deux temps, trois mouvements, tout est résolu.

Et j'en arrive au gros point noir de ce roman : le destin de Malden. S'il y a une chose dont j'ai horreur, dans quelque histoire que ce soit, c'est le héros qu'on laisse vivre « parce que ». Parce qu'on ne va pas courir le risque que Bisbille se fasse arrêter en tuant un random qui n'en vaut pas la peine (quand il a déjà tué deux randoms deux heures plus tôt pour provoquer une simple diversion), parce que pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, parce que finalement, il est divertissant, parce que…

Sérieusement, TOUT LE MONDE veut sa mort, et TOUT LE MONDE le laisse vivre. Il fallait lui rendre la couronne directement, on aurait ainsi gagné quatre cents longues pages. Ils avaient mille et une occasions de lui faire la peau. Et encore, je suis généreuse. Mais non, c'est le héros, alors gardons-le en vie pour qu'il aille botter le démoniaque croupion du grand méchant.

Quand je disais que le récit était plat et convenu… Si ça ne vous dérange pas, vous pouvez vous lancer dans cette lecture, mais pour ma part, elle ne m'a pas convaincue. J'ai le tome 2 dans ma PAL, j'espère qu'il se révèlera un peu plus prenant et intéressant, mais sans grande conviction.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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