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Critique de Ana_Kronik


Un bouquin qui part un peu dans tous les sens, enfonce des portes ouvertes, et, au final, ne propose guère de concret. L'auteur, si l'en en croit la quatrième de couv', s'est donné pour but de savoir ce que les hommes pensent... et de faire "l'inventaire de la virilité".

Sur ce que les hommes pensent, on n'en apprendra guère. Certes, il y a bien quelques citations tirées d'interviews,... sont-elles représentatives, ou marginales? On en saura plus sur la culture masculine (pas pleurer, protéger les femmes et les enfants, ne jamais se plaindre, se battre), tout cela est bien connu.

Bizarrement, si le portrait qu'il fait des hommes n'est pas particulièrement flatteur, les femmes ne ressortent pas grandies non plus. Certes, selon l'auteur, une petite partie d'entre elles sont libérées, mais la majorité reste prisonnière de schémas culturels tout aussi toxiques, considérant qu'elles sont les seules à savoir s'occuper des gamins ou tenir un logement propre.

Daniel Welzer-Lang est spécialiste de la violence masculine et de la sexualité collective, il accorde donc une large place à ces deux aspects. Il termine en constatant péremptoirement que le couple est mort, que les relations entre genres doivent impérativement évoluer (on s'en doutait un peu). Pour lui, la solution passe par un meilleur dialogue, d'une part, et par d'autres types de relations, par exemple le polyamour, ou l'homosexualité. Cependant, comme l'auteur l'avoue lui-même, on dispose de trop peu de statistiques sur ces cas pour en tirer suffisamment de conclusions. On reste sceptique: est-ce vraiment suffisant pour que les tâches ménagères et le soin aux enfants soient mieux partagés? Ou que dans le contexte du travail, qui occupe quand même beaucoup plus de temps dans nos vies que le sexe, le fameux plafond de verre se brise?

Je sauverai quelques passages où l'auteur ne se fait plus essayiste, mais sociologue. On y glane quelques infos intéressantes. Par exemple, que c'est souvent suite à un remariage que les hommes participent davantage au travail domestique, du fait qu'après un divorce, ils passent par une phase de vie en solitaire. Bon sang, mais c'est bien sûr, la solution est toute trouvée: instituons le divorce obligatoire!
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