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Critique de Sanchan


L'histoire débute à Dinard en 1926. de nombreuses familles britaniques profitent des vacances scolaire sur la côte française. Hubert (allias Blanco) est venu invité par la famille de son ami Cosmo. Tous deux sont dans la fleur de l'adolescence, à la recherche des premières expériences sexuelles, et des premiers émois. Il rencontrent Félix, un jeune baron hollandais pour qui toutes les jeunes filles sont en pamoison. Mais surtout ils font la connaissance de la jeune Flora. Elle n'a que 10 ans, n'est qu'une enfant sauvage, mais ses longs cils et son air mutin vont boulerverser la vie des deux amis.
Flora passe beaucoup de temps seule, ou en compagnie des chiens qu'elle promène. Ses parents, surtout son père, la détestent. Ils n'aiment qu'à passer leur temps ensembles dans un lit, rien d'autre du monde ne compte qu'eux. Flora est haïe. Elle est envoyée en pension, pendant que sa mère rejoint son père aux Indes. Puis viendra la sortie de la pension, et le départ pour les Indes. Puis la guerre, la grande guerre et ses bombardements sur Londres. Et enfin les Beatles.

Dans son roman, Mary Wesley nous raconte donc l'histoire de ces jeunes gens, qui ont vécus leur adolescence dans les milieux aisés des années folles. Flora y est le personnage central. Cette enfant qui tombe amoureuse de trois adolescents, qui ne pense qu'à eux durant toute sa vie, bien qu'elle se demande s'il est vraiment possible d'aimer 3 hommes.
Au travers de quelques évènements au cours desquels elle est amenée à les retrouver sur son chemin, sa vie nous est conter. Rien ne nous est dit de tous ces moments où elle vit sans eux à ses côtés. Il se passe des périodes de 5 voir 10 ans, sans qu'elle ne leur donne de nouvelles, et sans que Mary Wesley nous raconte ce qui lui arrive. Toute sa vie semble tourner autour de ces trois garçons pleins de vie, de fougue. Mais l'amour comme se l'imagine cette jeune fille pure et innocente qui ne connait rien de la vie, est loin de la réalité qui risque de la blesser. Et ses nuits de rêve à l'internat se heurtent durement à la réalité de l'amour dans la vie.
"Si j'étais allongée contre Félix comme la femme de marbre, je n'aurais pas aussi chaud, songea-t-elle. Parfois, c'était contre Félix qu'elle gisait allongée; à d'autres moments, c'était Blanc ou Cosmo qui la tenait tendrement enlacée. Comme elle les aimait tous les trois, elle s'allongeait dans leurs bras de marbre selon un tour bien défini: lundi, Félix, mardi Cosmo, mercredi, Blanco; ce jour-là, dimanche, c'était le tour de Félix. En remuant furieusement, elle attrapa l'oreiller et le cala contre son dos, mais le Félix de marbre se confondit avec le Félix mangeur d'huîtres qui lui prétait son mouchoir et s'éloignait au volant de sa voiture, soulagé.
Il avait eu l'air soulagé. Flora se moucha dans le mouchoir intact, le roula en boule et le jeta sur le sol de lino."

Les hommes ne sont pas des statues de marbre, immuables, dont la beauté et la pureté ne fâne pas. Mais l'amour, peut-il l'être lui?

C'est un roman tendre, qui va à l'encontre des principes de la bonne société anglaise de l'époque. Flora est-elle insensée, ou, au contraire follement sensée?


La lecture se fait aisément et d'une traite, on est hapé, on veux savoir quels vont être les choix de Flora. Mais en même temps il manque un petit quelque chose dans l'écriture, ou dans le rythme, quelque chose sur lequel je n'arrive pas à mettre le doigt, mais qui fait que ce roman est à deux doigts d'être un Grand Roman.

Mais peut-être suis-je trop exéigeante?
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