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Critique de Pois0n


Une fois n'est pas coutume, le résumé de « Mariage avec un ténébreux Grec » ne prend pas vraiment de libertés avec le contenu du livre. Tout au plus nous fait-il miroiter un décor qui s'avère finalement bien peu présent...

Annie West a en effet davantage mis l'accent sur ses personnages et leurs échanges. Pendant 151 pages – imprimées assez gros, plus que de coutume dans la collection en tout cas – Mina et Alexei s'apprivoisent, tout en se méfiant l'un de l'autre. Car si Mina prend le puissant homme d'affaires pour un rustre – attirant, certes, mais un rustre –, il est bien plus intéressant de découvrir que cette histoire de mariage arrangé n'est qu'un prétexte pour piéger le père de Carissa, coupable de détournement de fonds. Sauf que ça Mina ne le sait pas et que son comportement déroute son hôte, jusque-là persuadé de sa complicité...

Il faut l'avouer, les 151 pages défilent sans que l'on ne s'en rende compte, avec fluidité. On n'a pas le temps de s'ennuyer et, globalement, les ellipses ne sont pas trop mal intégrées. En revanche, n'espérez pas trouver le moindre a-côté : l'histoire du mariage secret de l'amie de Mina, du vol, le décor de l'île ou même l'aspect romance royale, tout ça est extrêmement discret et il n'y a guère que la passion de l'art qui soit plutôt présente au sein du récit. On a donc l'impression, surtout sur la fin, que certaines ficelles scénaristiques sont expédiées un peu rapidement. Clairement, ici, ne compte que la romance.

Celle-ci se révèle plutôt crédible, avec ce mélange d'attirance et de défiance. Tout au plus trouvera-t-on certaines réactions parfois exagérées, chez l'un comme chez l'autre ; en tout cas, les engueulades sont crédibles et les blessures causées par certaines paroles plus hautes que les autres plutôt bien rendues par la plume de l'autrice.

Mais voilà : même si cette histoire est très bien écrite et se lit bien, son côté trop linéaire lui donne un arrière-goût de « sitôt lu, sitôt oublié ».
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