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Critique de encoredunoir


C'est un volume particulier que ce Voleurs à la douzaine, qui consiste en fait en un recueil de nouvelles écrites entre 1981 et la fin des années 1990. Une douzaine de nouvelles, donc, et autant de coups foireux partis pour la plupart, ainsi que l'explique Donald Westlake dans la préface, de flashes que l'auteur a eu à un moment ou un autre (Dortmunder face à un cheval, Dortmunder dans un tunnel sentant un courant d'air…) et à partir desquels il a brodé pour aboutir à ces historiettes.
On est donc loin des gros coups auxquels les romans mettant en scène Dortmunder et ses acolytes nous ont habitués, mais plutôt du côté de ses petits braquages qui, en général, marquent le début des grandes aventures, quand l'un ou l'autre des bras cassés de l'équipe a besoin de se refaire.
On verra donc Dortmunder tenter de voler un étalon, contacté par un artiste particulier pour voler ses toiles, tenter d'échapper à la police en se faisant passer pour un serveur ou faisant irruption dans une chambre forte depuis les égouts pour tomber sur un hold-up en cours de réalisation. C'est aussi l'occasion de retrouver ces personnages et situations secondaires qui font le charme de la série, en particulier l'ineffable receleur Arnie Albright et les dissertations surréalistes des habitués du OJ Bar & Grill.

Mais le morceau le plus curieux de ce recueil est sans doute l'avant-dernière nouvelle écrite à un moment où quelque requin d'Hollywood semblait avoir réussi à mettre la main sur le nom de Dortmunder que Westlake risquait de ne plus avoir le droit d'utiliser. Et l'auteur de tenter de continuer le chemin avec son héros en changeant son nom et celui de ses acolytes (Dortmunder devient Rumsey, May devient June, Tiny devient Big Hooper, Kelp est Algy…). Sauf que, ainsi que l'explique Westlake, « le problème, c'est que John Rumsey est petit », et que donc il n'est pas vraiment Dortmunder. On voit donc se dérouler une histoire qui, de fait, est bien une histoire de Dortmunder, mais qui semble se dérouler dans un univers parallèle, plus cartoonesque. Une drôle d'expérience.

Bref voilà un volume vif et enlevé qui nous montre à quel point Westlake possédait un vrai talent de nouvelliste et qui permet à la fois aux non-initiés de découvrir l'univers loufoques de Dortmunder et aux habitués d'y entrer un peu plus profondément. Un régal.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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