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Critique de kitou94170


Alex Wheatle est un auteur jamaïcain qui est très connu dans la littérature jeunesse grâce notamment à sa série « P'tit bout ». Personnellement, je ne le connaissais pas. Lorsque j'ai reçu cette masse critique privilégiée je n'ai pas hésité à m'y inscrire aimant découvrir de nouveaux auteurs ou nouvelles autrices.

1760. L'île de la Jamaïque. Depuis son enfance, Moa, quatorze ans, est esclave dans une plantation de canne à sucre de Frontier Estate. Il est employé comme son ami Keverton à la coupe des cannes à sucre. Sa mère est cuisinière pour les propriétaires et son père alimente le moulin qui broie les cannes. Comme tous les esclaves, ils vivent dans la crainte du coup de fouet des maitres. Certains en meurent, d'autres restent mutilés à vie.

La peur quotidienne règne également chez les toutes jeunes filles qui sont régulièrement choisies par les maitres afin de passer la nuit avec eux.

C'est dans ce contexte inhumain que Moa apprend qu'une révolte se prépare, conduite par le charismatique Tacky. Malgré son jeune âge et l'avis contraire de son père, Moa veut en être au côté de son ami Keverton. le jour J approche. La révolte sera menée par « Les guerriers de la canamelle ».

Avec courage et abnégation, Moa et ses compagnons (Midgewood, Louis, Barbe-de –Mais, Cudgemon….) vont se battre pour leur liberté et celle de leur famille, mais défier l'ordre établi par les maitres blancs ne sera pas sans conséquence.

« Les guerriers de la Canamelle » est un roman captivant sur le thème de l'esclavage et tout particulièrement sur l'histoire véridique de la révolte de Tacky contre les esclavagistes britanniques de Jamaïque. Moins célèbre que celle d'Haïti menée par Toussaint Louverture, elle n'en est pas moins sanglante et tragique.

A travers ce roman, Alex Wheatle rend un vibrant hommage à ses ancêtres qui ont vécu dans ces plantations. Il utilise même un dialecte jamaïcain pour les dialogues entre les différents protagonistes.
Malgré les descriptions des souffrances endurées par les esclaves, ce roman parfaitement écrit se lit facilement.

Voici donc un livre à mettre entre toutes les mains pour dire et crier « plus jamais ça ». Comme le fut la Shoa et autres évènements tragiques de l'histoire, l'esclavagisme est la honte de l'humanité et montre à quel point l'humain est capable du pire et de l'innommable.

Contrairement à ces différents mouvements « woke », je pense qu'il faut raconter, montrer… et ne pas détruire ni déconstruire ce que l'homme a été capable de faire de plus immonde avec l'espoir qu'un jour cela serve de leçon. Mais cela, ce n'est pas gagné !

Je remercie Babelio et les éditions « Au diable vauvert » pour cette masse critique privilégiée.
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