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Critique de LeScribouillard


[Extrait de l'article "TUGPÉUA #34 Spécial Une Heure-Lumière"]

Dans le futur indéterminé de Michelle la sirène, le monde n'est plus qu'une utopie transhumaniste où faim et mort ont été éradiquées et où tout le monde est libre de changer de corps quand il veut. Mais est-ce qu'il s'agit d'une utopie si souriante ? L'argent est toujours un moteur essentiel de la société, et nous ne sommes pas à l'abri de drames domestiques à la cruauté décuplée par le fait qu'ils s'étirent sur l'éternité, comme nous le montre la fin inquiétante du texte.
Peut-être que tout cela a à voir avec Jonathan Terzian, philosophe misanthrope et cynique du XXIe siècle, qui suite à un meurtre découvre l'humaniste Stephanie tentant de diffuser loin des puissants une invention qui pourrait bouleverser le monde. le couple étrange va traverser nombre de péripéties et devoir s'accorder pour que la Terre subisse le sort le moins funeste possible.
Comme ce résumé le laisse entendre, La peste du léopard vert est un texte d'une très belle complexité, mêlant éthique, sciences dures, économie et géopolitique. Dans un monde où tout espoir de communisme semble avoir disparu au profit du néolibéralisme le plus sordide, y'a-t-il moyen de faire société sans marcher sur un monceau de cadavres ? L'auteur tente d'y répandre avec érudition sans jamais oublier d'être plaisant : le rythme effréné de cette aventure internationale nous offre voyage, suspense et humour acide en moins de 125 pages, même si la partie flashback est de loin la plus intéressante à suivre. Ça a été l'occasion pour moi de clarifier mes connaissances sur l'Europe de l'Est. L'occasion, aussi, de me rappeler que même en améliorant considérablement son système économique et politique, l'être humain peut rester une belle crevure sans un peu d'empathie.
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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